Lundi soir, le Grand Mix accueillait l’australienne Micky Green. Dans ses bagages, un album pop coloré et léger qui sent bon l’insouciance. Après un showcase réussi à la Fnac en septembre, Micky devait assumer cette fois-ci une vraie salle face à son public.
C’est sous une pluie battante que l’on arrive dans un Grand Mix de Tourcoing loin d’être plein. La belle se fait attendre et c’est à 21 heures que l’on peut la voir se glisser sur scène. Une robe aux couleurs des Jeux Olympiques, plus courte que jamais, le sourire jusqu’aux oreilles, la chanteuse joue avec un plaisir communicatif et plein de simplicité. C’est justement ce qui va caractériser son show. Le public ne fera pas grand-chose pour donner plus de vie à l’ensemble, il va se terrer dans une quiétude parfois pesante, les couples ne sachant pas quoi faire à part consommer de manière béate ce concert.
Micky nous propose tous les tubes potentiels de son album White T-shirt, de l’inévitable 'Oh' que tout le monde aura immédiatement sur les lèvres à 'Begin to Fade' en passant par 'Shoulda'. Sa voix suave et ses poses lascives ne font qu’augmenter son charme débordant. Mais ça ne fait pas tout, son principal atout se trouve plutôt derrière elle : son batteur. L’album semble puiser son énergie dans ses sons électro-pop mais le live vaut le détour, en tout cas sur ce point. La batterie donne une certaine cohésion à l’ensemble un peu faible par moment.
La nonchalance de Micky Green contrastée parfois par une guitare distordue souvent la bien venue, mais difficile d’insuffler un esprit de folie dans cette prestation parfois trop gentille. L’ambiance restera flottante dans la salle, surchargée de couleurs. Le groupe se fait plaisir, le public n’adhère pas vraiment mais garde le sourire. Un show qui laissera une impression mitigée dans une salle peut être un peu trop grande pour la pop intime de Micky Green.
