C’est dans la salle du Métaphone, située dans le bassin minier, que nous attendaient ce samedi 16 mars 2019 les groupes The Pirouettes et Minuit.
THE PIROUETTES
Nous démarrons la soirée par une entrée en scène dans le noir complet pour toute l’introduction de “Si léger” du groupe The Pirouettes.
Le nom du groupe sonne comme un appel à l’enfance, une sorte de bonbon acide que le pote de la récré nous a filé en douce. En écoutant attentivement, les textes s’éloignent de la simplicité ou de la douceur. Ils oscillent entre le rêve et la part sombre de l’amour. On peut sentir les influences de la variété française, du hip hop et parfois du rock. Leur musique est, aussi, pleine de souvenirs de la fin des années 80 notamment grâce aux sons des synthés, qui nous donnent envie de bouger. D’ailleurs, le public est de plus en plus dans l’ambiance après trois chansons.
Le duo, composé de Vicky et Léo, rend même un petit hommage au Rita Mitsouko en intégrant le refrain de "Marcia Baila" dans une de leurs compositions. La salle est totalement conquise quand Léo décide d’offrir trois CDs de leur nouvel album "Monopolis".
"J'suis le plus petit / De mon entourage / J'écoute tout ce qu'on me dit / Tous les présages, tous les avis."
Dès les trois premières notes du morceau “l’escalier” tout le public du Métaphone entonne le premier couplet, les fans sont présents et ont tenu à le faire entendre. Le rappel se termine, vous reprendrez bien une bombe sucrée saupoudré d’acide citrique.
MINUIT
Minuit, c’est ce moment où notre tête est la plus éloignée du soleil, la nuit nous enveloppe. Pourtant la lumière est présente dès l'apparition du groupe composé de Simone Ringer en tenue bleue à paillettes au chant, Raoul Chichin et Joseph Delmas aux guitares, Klem Aubert à la basse.
Dès les premières notes de la chanson “le goût du sel”, les tubes lumineux, le charisme de Simone et les notes bien posées conquièrent la salle du Métaphone. Les morceaux originaux, que l’on peut retrouver dans l’album “Vertigo”, ont les caractéristiques du rock avec les grosses guitares, du groove par la voix de Simone et de la chanson française avec des textes poétiques en étant toujours au plus près de la réalité.
On aura le privilège d’entendre quelques reprises de grands tubes disco. Le groupe signe une reprise de “You should be dancing” des Bee Gees qui met le feu à la salle, tout le monde se déhanche. Vient ensuite une atmosphère plus chill. “Caféine” est un titre funky et moderne. Les musiciens nous emmènent dans leur rêverie lors d’une de leurs nuits blanches. La lune, la caféine et l’aspirine les accompagnent comme des amies. Simone Ringer n’a rien à envier à la voix de Donna Summer lors de sa reprise très énergique du célèbre “I feel love”.
"Nuit blanche, caféine / Réveillée jusqu'à l'aurore / En pleine apnée d'aspirine / Les images se noient."
Le set composé d’une quinzaine de morceaux, approche dangereusement de la fin et le rappel s’amorce sur deux chansons incroyables. “Oran” nous transporte loin de cette salle. Nous nous envolons dans les étoiles et celles-ci nous enveloppent et nous consolent. Le temps est suspendu. Enfin, on entend “Flash” qui électrise la salle. La voix et les bruitages déjantés de Simone nous rappellent vraiment sa filiation. Mais ne nous y attardons pas, car le solo de guitare nous ensorcelle. Oups, c’est déjà fini, il est minuit et une minute. Ce moment s’est déjà échappé.
