Une longue file d’attente s’est formée devant l’Aéronef ce jeudi 8 octobre 2015 pour le concert de Moriarty, et de Jenny Lysander. Cette jeune Suédoise est venue présenter son premier album « Northern Folk », sorti en avril et produit par Piers Faccini. Elle monte sur scène avec pour seul accompagnement sa guitare acoustique, et elle commence à jouer timidement mais sûrement. La douce voix de Jenny et cette configuration intime sont malheureusement balayés par les conversations du fond de la salle. Elle échange peu à peu avec les spectateurs, mais n’arrive pas à attirer l’attention de tout le public. Des spectateurs agacés vont donc l’aider à faire taire les plus dissipés. « Je ne comprends rien du tout » avoue-t-elle face aux justes protestations de certains. Elle arrive à nous faire rire et peut-être détendre les plus frustrés. Car avec plus de silence, on aurait pu se plonger complètement dans la calme et subtile musique de Jenny Lysander. A (re)voir...
Moriarty aussi a sorti un nouvel album en avril. Et on reste aussi dans cette ambiance intime avec l’arrivée de la chanteuse Rosemary, qui simplement accompagnée d’un guitariste, commence par « une histoire d’amour qui finit mal ». Alors oui, les histoires sont souvent tristes : le très beau et très intense morceau « Moonshiner » évoque un problème d’addiction à une boisson, « Reverse » représente un enfant pris entre ses parents qui se disputent. Et puis ce nouvel album s’appelle quand même « Epitaph ». Mais la salle ne sombre pas dans la tristesse, au contraire ! L’harmonica de « Private Lily » donne envie de bouger la tête, « Diamonds never die » de claquer des doigts… Les spectateurs écoutent avec beaucoup d’attention et de respect. Les fans attendent clairement leurs chansons préférées dont « Jimmy » qui est jouée pour le rappel. On assiste alors à un très beau moment d’échange entre le public et la salle qui connaît les paroles par cœur. Comme au début du concert, le groupe se rapproche et joue en formation serrée, en tête à tête avec son public. Moriarty a encore une fois complètement réussi à nous emmener dans son univers avec sa musique Folk traditionnelle, sans fioriture, tellement pure ! On a beaucoup de mal à croire que c’est « peut-être le dernier » album, dixit Rosemary elle-même. A suivre…
