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Musiques de R.U au Kino – Rastapopoulos et Paye Ton Schtreimel

Pour cette dernière journée de présélection régionale, l’accent est mis sur la musique roots/reggae. Et un public (composé pour beaucoup d’amis) bien chaud !

Rastapopoulos

Sur scène, une batterie, une guitare, une basse, un accordéon, un saxophone et cinq gars souriants. Rastapopoulos tire peut-être son nom de Tintin, mais il est plus probable que le rasta ait voulu s’associer au popoulos. Car Rastapopoulos, c'est avant tout une invitation au voyage et un appel à la transe. Même si le rythme de la plupart des titres évolue peu, on ne se lasse pas du reggae de ce groupe atypique. D’autant plus atypique lorsqu'une cornemuse fait son entrée sur scène pour un morceau tout droit issu d’une B.O. genre King Kong : après une intro « stressante », au sens où l’on a presque l’impression d’être poursuivi par un tigre en plein milieu d’une jungle vierge, le morceau se pose et penche vers une mélodie plus jazz/folk – si on occulte la présence, bienvenue, de la cornemuse.
Dans ses morceaux, Rastapopoulos chante parfois en anglais, parfois en français et d’autres fois, il ne chante pas du tout. Ce qui est omniprésent par contre, c’est la présence des amis du groupe, qui applaudissent plus fort que le reste du public, qui crient, bref, qui mettent eux aussi l’ambiance. D’ailleurs, lorsque Rastapopoulos entame son titre phare, L’utopiste, certains se mettent debout devant la scène pour pogoter. Il faut dire que ce morceau festif a vraiment de quoi entraîner, avec ses « Woyolé..yo..woloyolo-oo », presque sortis du Asimbonanga de Johnny Clegg. Un titre qui colle parfaitement à l’idée de ce tube (politique) des années 80. Le concert de Rastapopoulos s’achève avec un titre un peu plus guerrier où se mêle chant révolté et mélodie dure.
En bref, Timothée, Thomas, Antoine, Yannick et François nous ont offert un vrai moment de plaisir et de détente et, alors qu’ils quittent la scène, on garde un petit sourire en coin de bien-être.

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Paye Ton Schtreimel

A l’heure où Lille 3000 s’apprête à lancer ses festivités aux accents bulgare/slave/turque, Paye Ton Schtreimel nous offre une mise en bouche avec son « klezmer régressif ». Car un shtreimel, c’est un chapeau de fourrure porté par de nombreux juifs ; et le klezmer est influencé des musiques d'Europe centrale, d’Europe de l'Est, des Balkans et des musiques tzigane et turque. Autrement dit, à peu de choses près, Louis de Funès et son Rabbi Jacob ne sont pas très loin. Et pour ceux qui se souviennent de la scène culte de ce film, le son de Paye Ton Schtreimel vous ravira. Entre clarinette, banjo, contrebasse et accordéon, le klezmer de ce groupe plaît aussi « beaucoup aux chefs d’entreprises » selon les dires de Xavier, le contrebassiste. Ces notes d’humour "inter-titres" sont d’ailleurs les seules paroles que nous livre Paye Ton Schtreimel au début de son set.
Car la plupart du temps, les titres instrumentaux ne sont ponctués que de quelques onomatopées à la tonalité grave. Et soudain, le groupe surprend tout le monde en entamant un quatuor a capella sur le titre Les Visiteurs : « c’est une chanson paillarde du Moyen-Âge ». Le concert se poursuit avec Le Train de 7h40, qui a embarqué tout le monde dans sa course. On notera que Sylvain, le clarinettiste, qui a « essayer de [se] transformer en locomotive », a réussi son coup. Et le Train de 7h40 de Paye Ton Schtreimel nous emmène ensuite, en toute logique, sur Une Île. C’est une évidence, Denis (accordéon), Sylvain, Xavier et Beryl (banjo) sont fous ! Pour preuve, Denis nous propose d’apprendre une technique d’accordéon qui consiste tout simplement à poser l’instrument sur sa jambe et à la faire trembler, « la technique de Parkinson » ; tandis que le groupe nous explique que leur musique est utilisée dans des meeting UMP, apparemment...
Paye Ton Schtreimel, un groupe folklorique dans l’esprit, festif dans le son et très chaleureux humainement. Un groupe qu’on a hâte de voir s’animer lorsqu’il arrive sur scène.

 

Les présélections régionales s’achèvent donc une fois de plus sur des notes d’humour et de bonne humeur. Mercredi prochain (le 18 Mars) aura lieu la finale régionale du Tremplin Musiques de R.U : quatre ou cinq groupes s’affronteront à partir de 16h, toujours au Kino. Les résultats seront proclamés vers 19h30 et pour clôturer en beauté ce tremplin, Les Mauvaises Langues offriront un concert gratuit à ne pas louper donc !

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