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Nashville Pussy + Adam Bomb au Black Lab

Deux écoles se font face ce 22 juillet. D'un côté, la plupart des amateurs hexagonaux de Rock/Metal ont les yeux rivés sur le stade de France et la performance XXL de Rammstein. De l'autre, un groupe d'irréductibles gaulois a pour sa part choisi de traîner ses guêtres du côté du Black Lab pour une session tout aussi énergique, avec également quelques étincelles en prime : c'est notre cas.

LE GLAM ROCK D'ADAM BOMB OUVRE LES HOSTILITES

C'est à la légende Adam Bomb que vient l'honneur d'ouvrir les hostilités. Celui qui a fait ses armes auprès d'illustres camarades tels que Chuck Berry, John Paul Jones ou encore Cliff Williams a su rassembler une audience proche du sold-out côté Black Lab. Enchaînant les hits teintés de son glam rock si caractéristique, le frontman prend un pied non dissimulé face au pit qui se déchaîne devant lui (les quelques demoiselles du premier rang ne le laissant sans doute pas insensible).

Une fois la première partie du set bien enchaînée, Adam lance la bombe : le fameux Je T'aime où ce dernier en profite pour lâcher tout son vocabulaire frenchie jusqu'à faire rimer "tout de suite" avec "suce ma ...". Les amateurs de poésie apprécieront. Ce titre aura le mérite d'être fédérateur, permettant même à notre voisin davantage concentré sur le flipper Iron Maiden, d'interrompre sa partie pour immortaliser le moment.

Très vite le show s'emballe, Adam Bomb se transforme en sorte de "Rémy BrickHard", faisant jaillir de sa guitare lumineuse des bouquets d'étincelles ou mettant le feu aux cymbales de son batteur (oui,oui). Il n'en fallait pas plus pour faire bouillir la marmite Black Lab et terminer de cuisiner le public à la sauce glam rock. C'est définitivement conquis que nous nous dirigeons vers les portes de l'antre pour reprendre une bouffée d'air avant l'arrivée de l'autre légendaire combo de la soirée.

NASHVILLE PUSSY, 1h15 DE ROCK'N'ROLL QUI SENT LA SUEUR ET LE WHISKY

C'est peu après les coups de 22h que les néons s'estompent pour faire apparaître Blaine Cartwright, fort bien accompagné à l'avant-scène de Bonnie Buitrago à la basse et l'iconique Ruyter Suys à la gratte. Comme le dit le titre d'ouverture, ce soir "Pussy's not a Dirty Word". Et pourtant c'est bien 1h15 de Rock'N'Roll massif, qui sent la sueur et le whisky, qui va nous sauter à la figure sans discontinuer.

Le leader, très en forme, assène avec cette voix délicieusement nasillarde quelques-uns des nombreux tubes les plus connus des protégés du regretté Lemmy Kilmister. Citons à la volée Rub It to Death, High as Hell ou Come On Come On (et son célèbre "F*ck You" repris en chœur par l'assistance). Eloignez les enfants, c'est du costaud ! 

TOUS LES INGREDIENTS D'UN SHOW QUI SYMBOLISE L'ESSENCE MEME DU ROCK'N'ROLL

Et cela ne va pas ralentir bien au contraire, Ruyter, toute de noir vêtue, ne ménage pas ses efforts comme à son habitude, donnant à chacun le même sourire qu'Adam Bomb n'en perdant pas une miette au bord du backstage. Dans une intensité motörheadienne voire ramonesque, Ben Thomas termine d'assommer les dernières énergies qui ne nous auraient pas encore quittés à ce stade. Bref tout les ingrédients d'un show qui symbolise l'essence même du Rock'N'Roll.

Toujours dans une cadence de locomotive lancée à toute vitesse, Blaine et ses acolytes terminent d'envoyer la sauce (BBQ) avant un rappel dont l'apothéose résidera dans l'enchaînement Why Why Why / Go Motherfucker Go, donnant définitivement le ton de cette soirée sans fioritures mais diablement punchy.

Aucun doute là-dessus, c'est toujours un bonheur de prendre un shot de Rock sudiste, surtout quand il est distillé par ces 4 là. Alors certes nous aurions aussi apprécié être devant le sextet teuton mais n'ayons pas peur de le dire, c'était définitivement au Black Lab qu'il fallait être ce soir !

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