On était pas mal ce jeudi soir à se retrouver pour l'édition du festival Les paradis artificiels au Colisée de Roubaix. A gauche de la lune propose ce soir une belle affiche.
Arrivés dans la salle, une hotesse nous accompagne jusqu'à notre fauteuil. On prend place. J'ai un peu de mal à me dire qu'il va falloir rester assis pendant un concert, en même temps les sièges sont confortables, mais c'est vraiment infernal de rester assis pendant trois heures.
20 heures pétantes, le festival commence par l'instant norvégiens : Thomas Dybdahl. Un groupe qui m'était alors inconnu et dont j'ai eu le plaisir de découvrir. 7 zicos sur scène pour une folk pop d'une sensualité très efficace. Arpèges de guitare folk, orgue, nappe de violons. Thomas Dybdahl, ce jeune dandy d'à peine 24 ans est prodigieusement doué. Doué car il est à l'origine de tout, songwriter, producteur, compositeur de ses morceaux. Ses morceaux mêlent une voix tour à tour angélique, noire, toute en volée , voire en retenue. Bien calée dans mon fauteuil, sa voix de velours, le rythme jazzy, le groove lent et chaloupé, nous transporte vers un autre monde.
Encore méconnu ici, même si je pense être une des rares de ce soir à découvrir, Thomas Dybdahl a remporté l'an passé les grammy locaux. Ils sont déjà à leur 5ème album dont le dernier Science est numéro 1 en Norvège. ce que l'on apprécie comme sur le show de ce soir, ce sont les consonnances folk pop aux accents jazzy et soul, agrémenté d'arpèges, de violons, accordéons, vibraphone, et de slide guitar. C'était tout bonnement épatant, un bon son, un bon jeu de lumière, un bon début de soirée.
21h, l'entracte, permet aux techniciens de préparer le plateau pour l'artiste suivant, le temps pour nous d'aller se désaltérer. Horreur, ils ont oublié que les gens qui apprécie le rock adore se prendre une petite pression. C'est pas grave comme tout les clopeux direction l'entrée. Dans le hall, 3 musiciens dont Thomas, ont pris le rôlze de vrp, avec leur valisette de Cd. Artistes accessibles pour discussion en anglais.
Après l'entracte, place à Keren Ann avec un style plus folk intimiste en tournée pour son dernier album Laby and bird sortie recemment en avril. Keren Ann chante tout son répertoire en anglais, répertoire orientée très folk aux mélodies simples et calmes. Sa voix feutrée, douce sur ces ballades ultra simples ont fait vibré plus d'un. Accompâgné de 5 musiciens, elle nous enmène sur un nuage triste voire mélancolique. Une musique à écouter au calme tranquillement chez soi, au coin de la cheminée.
Dernier acte, Nosfell et le violonceliste Pierre Lebourgeois. j'attendais ça depuis un moment, je l'ai raté à son passage au splendid en fin d'année dernière. Labyala Nosfell est un artiste complet qui a une approche créative originale. Plus qu'un simple concert Nosfell mèle musique, théatre, et expression corporelle. Ca dépasse vraiment le simple univers musical, scénographie intéressante qui lui permet les jeux d'ombres derrière des panneaux blancs, éclairés tour à tour de rouge, de bleu, de vert. et lui permettent aussi une chorégraphie des plus grands style.Saisissant !cet artiste à l'univers onirique t'enmène avec lui dans son monde imaginaire et étrange, moin là bas en Klokochazia. Il compose à l'aide de sa giutare des sons qu'il sample à l'envie, sur lesquels, il joue avec sa voix comme d'un instrument à part entière.Sur chaque morceaux sont registre vocal est étendu, il passe de la voix grave à celle cristaline d'un enfant, d'une voix rauque aux envolées lyrique à jeff Buckley. En plus des morceaux du dernier album, avec batteur et violoncelsite, ils nous ont proposé des morcaeux bien rock et énérgique, ça change de l'univers féérique, mais c'est d'une puissance imparable.
