La soirée sera rock ou ne sera pas… Au programme de ce soir, les quatre nordistes de Persian Rabbit et le trio de OK.
Le public est dense, constitué en partie de connaissances du premier groupe, mais aussi de curieux, pressés de découvrir ce que les groupes de ce soir ont dans le ventre. L’ambiance est détendue et c’est avec impatience que l’on attend l’ouverture des festivités !
Il faut dire que le casting est alléchant ! Persian Rabbit est composé de Nicolas (Green Vaughan ou plus récemment le combo L’Oeuf), d’Olivier (Ed Wood Jr), de Mathieu (Two Left Ears) et de Bastien (Tang). Que du bon donc et inutile de dire qu’on les attend au tournant !
Dès le début, on entre dans leur jeu. Le premier morceau nous est déjà connu, puisqu’on redécouvre un titre créé pour Les Forest Sessions #2 intitulé "Ginger". L’ambiance théâtrale est accentuée par le fait que Nicolas, le chanteur, met toutes ses tripes dans son interprétation et nous fait planer instantanément avec sa voix pour le moins hypnotisante.
La basse, jouée par une contrebasse, rend l’atmosphère plus pesante que d’ordinaire, mais cela ne vire jamais au dramatique ou au déprimant. Les parties musicales sont indéniablement maitrisées, que ce soit dans les arrangements électro ou rock. Bref, on entre bille en tête dans un univers particulier livré par des morceaux qui fascinent, qui hallucinent. Les textes sont précis et font mouche. On se retrouve au temps du Velvet Underground ou de Garbage 2.0 avec toujours un esprit de modernité, un je-ne-sais-quoi qui fait toute la différence.
On assiste là à une belle démonstration de « Dark hippie music » comme Persian Rabbit se plait à se nommer, imaginant sans peine une atmosphère surchargée de fumée et un public allongé dans l’herbe savourant les accords…
Le set passe beaucoup trop vite, on aurait aimé qu’il dure encore, mais il faut bien se résoudre à les laisser s’en aller. Nul doute qu’on les retrouvera bientôt, et avec plaisir…
En attendant, la petite bombe musicale des Persian Rabbit est à télécharger par ici : http://persianrabbit.bandcamp.com/.
OK, quant à lui, est aussi un groupe assez atypique. Venu de Lyon, Rouen et Paris, le trio offre un style décalé. Oscillant entre pop, folk et rock, les deux batteries et la guitare nous font découvrir un mélange des genres des plus réussi.
Pourtant tout n’est pas gagné d’avance, l’instrumentarium déconcerte au premier regard, car on voit rarement de doubles batteries et, inconsciemment on ne tend pas forcément vers ce genre de projet que l’on pourrait trouver trop peu commun. Le premier abord est amical : sourire, petits traits d’humour, tout est fait pour nous mettre à l’aise. Et puis le set commence. OK nous fait découvrir leur univers à contre-courant. Les tempos sont à contretemps. La voix de Guillaume, le chanteur, aux accents résolument folks domine sans hésitation la musique. Les textes sont percutants sans être lourds. Tout nous surprend, avec une impression de sabotage des genres et des tonalités et pourtant le tout est agréable, harmonieux, sans fioritures.
En sortant leur deuxième EP à peine un an après le premier, les OK assument leur volonté de s’insinuer loin dans nos esprits. Le pari est réussi. Leur musique et leur énergie donne envie de gratter un peu le vernis pas si lisse et d’en découvrir plus ! Tout comme Persian Rabbit qu’on attendait au coin de la rue, les OK vont faire partie des groupes à suivre dans les prochains mois…
