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Panico + Golden Ultra à la Cave aux poètes

Personne ou presque à la Cave aux poètes quand on entre, mais la chose est courante, le public arrivant souvent tout juste pour le début des concerts. C'est alors qu'on découvre (si on ne les a jamais vus sur scène ça surprend un peu) un quatuor masqué, habillé de vêtements blancs tout droit sortis des années soixante-dix. Oui, toi qui me lis, tu es sans doute conscient(e) que les friperies sont à la mode et Golden Ultra en est un bon exemple. Tous détails vestimentaires mis à part, le groupe a aussi été inspiré par la musique de ces années-là et propose une pop fortement inspirée du glam rock. Difficile d'ailleurs de ne pas songer à David Bowie pour la voix, mais les claviers flirtent aussi avec Gary Numan et les guitares avec T-Rex. Soit tout sauf les références les plus imbuvables de la décennie. Et comme les Golden Ultra sont des gens cultivés et travailleurs, ils ont impulsé dans leur musique quelque chose de très frais, à l'instar de l'electroclash des excellents Douglas & the Beauties. Les Golden Ultra sont des petits marrants, aussi, et leurs vannes (passées à travers un filtre à la Dark Vador) n'ont pas été sans rappeler le ton léger qu'employaient les Curry & Coco à leurs débuts quand ils invitaient le public à partager l'after au Golden Wave. Soit beaucoup de bonne humeur et de proximité. Si le concert a débuté avec le classique Masquerade, le groupe présente aussi un nouveau morceau ("oui, ça faisait longtemps", précisent-ils) et on arrive vite au milieu du concert avec le très addictif instrumental Teledance. Tomorrow ensuite, qui lorgne encore plus vers Aladdin Sane que les précédents, extrait d'un album à sortir prochainement. Et puis vient Hide qui démarre doucement en voix - batterie - guitare, avant que les cordes prennent de l'ampleur et que le titre dévaste tout sur son passage. C'était bon et il est bien dommage qu'aucun EP ou quelconque support ne soit disponible en merchandising. Lillois, les Golden Ultra continuent de tourner dans les environs, et ils seront bientôt au Snooker de Valenciennes, au Factory de Mouscron et au DNA de Bruxelles. Je ne peux que vous recommander d'y jeter une oreille si vous passez par là.

Pánico. Groupe chilien exilé en France. Caractéristique : comparé à CSS régulièrement, pas forcément pour des raisons judicieuses. D'ailleurs, si le groupe est relativement discret, cela ne l'empêche pas d'avoir derrière lui quinze ans de carrière et d'avoir sorti dès 1994 un disque de punk, Pornostar. Depuis, ils ont fait comme tout le monde ou presque, à savoir se servir de l'electro après une transition néo-psychédélique. Et de revenir en 2010 avec un album au titre toujours rentre-dedans, Kick. Et là, soyons honnête, c'est une question de goût plutôt que de talent. Ne pipant pas un mot d'espagnol à l'oral ou n'étant pas particulièrement attiré par les rythmes hispaniques, passez votre chemin. Le chant alterne entre espagnol et anglais, mais les rythmes, eux, sont bien orientés. La batterie est efficace, les guitares aiguisées mais les percussions résolument latines, pas forcément accrocheuses pour tout le monde, n'en déplaise aux fans. Quoi qu'il en soit, ce mélange des genres en fait précisément leur force à l'heure où l'on entend le douzième groupe londonien jouant de la pop "inspirée par les Beatles tu vois" (ouais, je vois, super original, mec). Il faut reconnaître au groupe une énergie épicée, qui donne à cette new-wave un petit "plus" que beaucoup de groupes de néo-punk n'ont pas. Pas de quoi remuer des montagnes, mais tout à fait honorable, le piment en plus pour qui l'apprécie.

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