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Papa M + L’Objet au Grand Mix

 

Contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, L’Objet, trio lillois, n’est pas du genre à rester inerte dans son coin. Ensemble depuis 2003, ils ont participé aux sélections régionales du Printemps de Bourges en octobre 2005. Leur premier EP est sorti en 2006 avec pour nom sobre « L’Objet », Puis en 2007 leur deuxième EP appelé « Monorail ». Enfin, en 2011, on accueille « Plank » uniquement disponible en vinyle.
Niveau musical on cherche… On pense à du Sonic Youth, mais en moins linéaire. A du Electric Electric, mais en moins brouillon. A de la coldwave, mais en beaucoup plus varié. Bref, L’Objet sait très bien se démarquer et nous emmener là où ils le veulent. On note juste une maturité musicale indéniable. La présence importante de la batterie donne l’impression d’un cœur qui bat, la ligne de basse entêtante résonne. Et puis, il n’y a pas de paroles. Uniquement une avalanche de sons brutaux, inventifs, lancinants et répétitifs. Des mélodies dissonantes, hargneuses et tout en rupture qui vous donnent l’impression de bouillonner de l’intérieur. On a la curieuse impression de se retrouver sous un orage violent avec l’envie d’y rester indéfiniment.
Seulement quelques mots seront échangés pendant le set : des remerciements rien de plus. Mais le public peu nombreux apprécie, et en redemande ! Le dernier morceau nous plonge dans une transe quasi hypnotique qui rend l’arrivée des lumières un peu trop violente. (album à écouter par ici : http://lobjet.bandcamp.com/)

Si l’on était arrivé un peu fatigué, déprimé ou de mauvaise humeur, nul doute que la musique de L’Objet nous aurait remis l’esprit en place. Avec cette envie d’y retourner, de ressentir les mêmes émotions, là tout de suite…. Pourtant la suite de la soirée nous laissera plutôt pensif. Car c’est David Pajoqui entre en scène. David Pajo ? Celui qui avec ses compères de Slint a posé les bases du post-rock dans les années 90. Celui qui a donné ses lettres de noblesses au groupe Tortoise. Celui qui également a travaillé avec Stereolab ou Interpol… Pourtant ce soir, c’est seul, et sous le pseudonyme de Papa M, qu’il nous ouvre les portes de son univers. Un univers qui sous ses airs d’apaisement, de luminosité est en fait plein de tension. Une sorte de conte pour enfants dont on soupçonne la fin tragique.
Accompagné d’un bassiste, David nous offre une leçon de guitare magistrale, que les connaisseurs comme les néophytes apprécient. Mais pourtant, on reste un peu sur sa faim. La voix douce qui se fait entendre une fois la longue introduction passée ne parvient pas à nous élever. On retiendra seulement les arpèges et les accords d’un folk voyageur. Peu communicatif, Papa M repartira après seulement une heure de jeu.
 

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