On s'était préparé à retrouver Sinistro en première partie, mais ils ont été annulés et remplacés à pied levé par Klone. La surprise ne va qu’augmenter en voyant le groupe assis sur des chaises de bar et équipé de guitares sèches et de balais pour le batteur. Plateau globalement bleutée d’un ingé lumière qui semble plus tester les effets des beams que de vouloir créer une ambiance particulière, même si les faisceaux qui balaient tantôt la scène, tantôt le plafond sont assez jolis. Peu importe, on se laisse emporter par l’intimité du moment en essayant de faire abstraction du troupeau amassé au bar qui, venu pour la tête d’affiche uniquement, ne montre aucun respect ni pour le public ni les artistes. Pourtant, c’est un moment de pure magie dont il se prive, les chansons se succédant, totalement épurée, oscillant entre le fado et le blues-rock.
Setlist : Immersion – Fog – Grim Dance – People Are People – The Silent Field of Slaves – The Drifter – Gone Up In Flames – Nebulous – Rocket Smoke
Après un entracte de trente minutes, Paradise Lost entre en piste et secoue la poussière des lieux. Pour ne connaître le groupe qu’en album et autres enregistrements vidéos, c’est une grosse claque que je reçois tandis que les morceaux s’enchaînent dans un tourbillon nettement plus sombre que ce que j’anticipais. Pourtant, derrière les grommellements préhistoriques et le tonnerre des guitares en haute tension, on est emporté par un batteur à la grâce d’un jazzman et qui arrondit l’ensemble et l’emballe dans un nuage de légèreté. Ce contre-emploi des instruments nous maintient dans la salle pendant près de deux heures pour un spectacle apprécié par l’ensemble de la foule qui peu à peu s’enfuit après le dernier titre et l’ultime salut.
Setlist : From The Gallows – The Enemy – One Second – Gods of Ancient – Enchantment – Erased – Medusa – An Eternity of Lies – Faith Divides us – Blood and Chaos – As I Die – Beneath Broken Earth – The Last Time – No Hope In Sight – The Longest Winter – Say Just Words
