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Pendentif + Faune à la Cave Aux Poètes

Faune est le fruit de la rencontre de deux compositeurs nanto-parisiens de musiques de films et du musicien nantais de Gong Gong. Dès Juste Avant L'Après, une petite douceur pop, on est plongé dans les atmosphères cinématographiques avec des morceaux lancinants qui s'achèvent en montée vocale à l'instar des Rivages Vers Le Loin. La voix d'Edouard Tyl (chant, guitare) et certaines sonorités évoquent Jeff Buckley, Matthieu Chedid. Mais Faune n'est jamais totalement perceptible, et dévoile plusieurs visages : L'Iréelle est un morceau réellement rock, qui rencontre un vrai succès dans le public avant que n'apparaisse Le Printemps, une petite balade qui raconte des histoires simples (de couple). Le groupe a un fort potentiel. A la fin du set, Edouard ajoute : "Merci à La Cave Aux Poètes. Merci aux poètes. Merci aux caves." Le public était dans la cave mais les poètes eux étaient de toute évidence sur scène.

Leur passage dans une salle de la région était initialement prévu en novembre 2013 mais avait dû être annulé. Il suffit de voir le public acclamer le groupe lorsqu'il monte sur scène pour confirmer que Pendentif était attendu. Certains sont même venus de Bordeaux, ville dont est originaire la formation, pour assister au live.
Le groupe commence avec son titre éponyme, avant de nous envoyer en Voltige. Cindy Callède, la chanteuse qui tambourine, rayonne de sourires, d'un Panache sexy et de danses girly. Les premiers rangs, fans, se dandinent et sautillent comme elle avec grand plaisir. "Vous êtes super là !" lance Benoît Lambin (guitare, chant) avant de continuer sur une vanne un peu glauque ; "humour de merde" lui rétorquera Cindy en riant.
On monte d'un cran avec La Nuit Dernière et son beat de pop nocturne, puis les bordelais reprennent Que Vais-Je Faire ? de Jérôme Echnoz (ex-Tacteel, le beatmaker de TTC). On ne penserait pas vraiment comme ça, mais Pendentif est un groupe qui fait danser la foule. Et qui rappelle aussi Niagara. Et alors qu'on se fait cette réflexion, ils entament à nouveau une reprise endiablée, de Niagara justement : Tchiki Boum.
Alors que le batteur Jonathan Lamarque s'était auparavant déchaîné sur Mafia Douce, c'est maintenant à Mathieu Vincent (basse) de faire des siennes et de se louper en débutant Boulevard Du Crépuscule. Du coup, Benoît l'invite à aller sur le devant de la scène pour jouer, face au public, en guise de punition.
Les Bordelais n'ont pas ramené que leurs sourires et leurs mélodies avec eux : dans La Cave Aux Poètes, il fait chaud. Très chaud. Comme un 1er Juillet qui poursuit le concert. Mais on arrive déjà à la fin. "On peut continuer si on remplit le bidon d'essence !" annonce Benoît et Pendentif sort son arme fatale, Jerricane. Tout le public fait les chœurs en onomatopées et continue encore alors que la moitié du groupe fait une fausse sortie à la fin du morceau. "J'ai l'impression d'être au stade !" lâche Cindy, amusée.

Le groupe enchaîne donc avec le rappel, sans réelle pause. Benoît lance : "On va vous faire la chanson de la petite salope", autrement dit celle qui demande tout le temps Embrasse-Moi. Le titre s'achevant, Cindy poursuit : "Et on vous embrasse avec la dernière. On vous aime les Nordistes, vous êtes trop bien !" On quitte Pendentif sur le bord de la Riviera, tandis que le guitariste fait monter sur scène un fan un peu foufou qui danse dans tous les sens, ce qui amuse beaucoup la chanteuse. Une belle image - à mettre dans son pendentif - pour clôre ce concert poétique et rayonnant !

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