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Poni Hoax + The Amplifetes au Grand Mix – Les Paradis Artificiels

Lorsqu’on arrive au Grand Mix ce soir, on est irrémédiablement attiré par la scène. Non pas parce qu’on est en retard et que la première partie est déjà sur scène. Mais c’est le décor qui nous obnubile. Digne d’une perspective de Dali, la toile en damier rétrécit la scène tout en lui donnant un air intersidéral.

The Amplifetes

Et dès son arrivée, The Amplifetes nous propulse dans cet univers d’électro rock. Une batterie, des claviers et une basse sur certains morceaux, quelques effets de vocodeur et de reverb, le ton est donné. Lourd, très lourd. Et dansant aussi, à l’image de ponts complètement barrés, intergalactiques et taillé pour vos plus grosses soirées électro.
Sur scène, les quatre suédois sont atypiques, entre style hype et bourru (notamment Peter au chant). Mais le groupe paraît renfermé et nous offre en premier lieu des passages plutôt ambiants que dansants. On sent son plaisir à jouer, à délivrer son son, mais aussi sa timidité à échanger directement avec le public. À moins que ce ne soit de l’humilité. Toujours est-il que malgré les rythmes entraînant et les titres efficaces, le public bouge peu. Il faut dire que The Amplifetes sont aussi un peu desservis par les lumières qui, pour le coup, les laissent généralement dans des pénombres. Un artiste en live qui n’est pas mis en lumière – sans mauvais jeu de mots – peut difficilement vous entraîner dans son univers, tout rythmé qu’il soit.
Il faut attendre la deuxième partie du set pour que les choses se décoincent. Et ça commence avec Peter qui interpelle le public : « La dernière fois que nous avons joué à Lille, c’était dans un bateau (à La Péniche en 2011) Vous voyez lequel ? » Quelques spectateurs étaient visiblement déjà de la partie. The Amplifetes entament alors leurs tubes, avec You/Me/Evolution, Blinded By The Moonlight réarrangé et déjà plus connu par la foule, Somebody New qui entraîne définitivement le public avec lui et Where Is The Light, titre-phare du nouvel album des suédois.
Le Grand Mix, finalement conquis, applaudit chaleureusement le groupe lorsqu’il quitte la scène pour laisser place aux français de Poni Hoax.

Poni Hoax

Quand Nicolas Ker (chant) et ses acolytes débarquent vers 22h, l’accueil que lui réserve le public prouve que le groupe était attendu. Rapidement, les Poni Hoax balancent Down on Serpent Street, single issu de leur dernier album. Le riff funky donne la bougeotte mais il faut attendre les titres suivants pour que la foule, relativement attentiste jusqu’ici, accroche vraiment et se mette à danser.
Pour introduire Leaving Home Again, Vincent (batterie) lâche une petite vanne : « C’est le moment de vendre des objets si vous avez » ! Les titres de A State Of War (lire la chronique ici) s’enchaînent joyeusement et on se prend même à chanter sur Young Americans. La voix justement de Nicolas n’est pas toujours exacte mais le groupe prend plaisir sur scène et nous le rend bien. Dans les premiers rangs, on se met à jumper.
Peu à peu, la salle se transforme en dancefloor, les corps vibrent au rythme des lourdes basses. Le summum est atteint avec le célèbre Antibodies : ça balance dans tous les sens, les bras se lèvent. Même le chanteur s’offre un « pogo sur ressort » seul sur scène. On souhaite un bon anniversaire à Vincent, on danse encore sur quelques titres comme le très bon There’s Nothing Left For You Here et déjà le rappel arrive. On n’a rien vu passer. On s’est laissé porter par Poni Hoax sans s’en rendre compte.

On a juste un titre en guise de dessert. De quoi rester un peu sur notre faim. Mais le contrat a été plus que rempli, on ne va quand même pas leur faire la guerre.

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