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Popa Chubby au Splendid

The Big Popa était de retour ce dimanche 2 février 2020 au Splendid de Lille, et il n’était ni venu faire de la figuration ni venu seul.

De la Nouvelle-ORLÉANS à New-York

Accompagné de son fidèle acolyte Dave Keyes, claviériste pour cette tournée 2020, qui ouvrira le concert par quelques morceaux de son cru. Des compositions originales rendant hommage aux grands noms du Blues tels que Robert Johnson, les pianistes de la Nouvelle-Orléans, les talentueux Dr John, Professor Longhair. Véritable show-man, il réussira dès le second morceau à faire chanter la salle à tue-tête.

30 ans, c’est toute une vie...

Habitué de la scène nordiste depuis de nombreuses années, le guitariste de blues, était présent dans le cadre de la sortie de son nouvel opus « It’s a mighty hard road », le 14 février 2020, venant couronner ses 30 ans de carrière.

L’album sonne comme une confession, des mots de la part de la future Madame Chubby, avec laquelle nous avons pu échanger sur le stand merchandising, ce serait même le meilleur qu’il ait jamais produit.

Ce qui est sur, le "checkpoint" des 30 ans, cela sonne pour la bête de l’Est, comme l’heure de faire le point sur sa vie, sa carrière. Un hommage à sa ville natale, New-York, les problèmes de la rue (drogues, violences…) et finalement la guitare, chrysalide permettant l’éclosion de cet auteur, compositeur, interprète de renom !

Play It Loud !

Clôturant cinq jours de présence en France avant de se rendre en Allemagne, la salle du Splendid affichait complet pour venir voir jouer sur scène un artiste qui donne toujours le meilleur de lui même.

Bandana rouge sur la tête, t-shirt à l‘effigie de Jimi, Fender Stratocaster 66 rugissante, le musicien, fêtant cette année ses 60 ans, nous dévoile, durant un set de plus de deux heures, un blues-rock incisif. La bête est infatigable.

Variant les plaisirs entre des morceaux du dernier album et plus anciens, avec une place importante accordée à l’improvisation. Le moment « cute » venant de sa déclaration d’amour envers sa femme, nous communiquant même la date de son mariage et jouant le morceau qui lui est dédicacé « Let Love Free The Day » . Avouons cela ne colle pas avec le personnage mais tout le monde à droit à l'amour ! N'est-ce pas ?

Popa Chubby, un artiste proche de son public

Cerise sur le gâteau, nous avons même droit à plusieurs reprises de « Hey Joe » à « Hallelujah » de Léonard Cohen tout en saturation, bend, legato et riff mordant.

Tout en "finesse", l’artiste avoue sur scène ses défauts, son amour (excès) de la nourriture et des plaisirs de la chair. Faisant preuve aussi d’une reconnaissance envers son public, il sera présent pendant un moment de dédicaces en fin de concert. La future Madame Chubby nous le confiera, cette culture de la proximité, il l’a cultive. Puisant dans ses souvenirs de jeunesse des grands du jazz et blues, il perpétue cette tradition comme un certain Ray Charles.

Aucun doute, Popa Chubby est un artiste vrai, sans filtres, proche de son public, qualité de plus en plus rare avec des artistes qui ont autant de renommée et d’années de carrière. Une bouffée d’oxygène !

 

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