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Puggy + The Yolks au Splendid

Voilà quelque chose que vous devriez aimer !
(Traduction littérale du titre du 2è opus de Puggy, Something You Might Like. Et ce soir, on a aimé !)

L’inconvénient de faire un concert le samedi soir, c’est que :
- de une, tu ne sais jamais trop ce que tu fais le samedi, combien de temps ça va te prendre, où tu seras à telle heure, etc ;
- de deux, quand tu prévois quelque chose, ça commence et ça ne finit jamais aux horaires que tu t’es fixé. Du coup, t’es à la bourre pour l’autre truc que tu t’es prévu.
Alors quand t’as un concert, qui commence « tôt » pour une soirée de week-end (20h), que t’es rentré plus tard que prévu chez toi, que t’as pas mangé, que t’as pas vérifié l’heure du show, que ton PC rame alors que t’en as besoin dans l’urgence... et bien tu arrives en retard au Splendid pour voir Puggy, qui heureusement n’est pas encore sur scène. Mais ce n’est pas grave ! Car tu vas quand même kiffer ta soirée...

Il y a presque un an maintenant que je les ai vus sur scène. A côté des deux autres groupes de ce soir-là (Absynthe Minded et Luke), c’était vraiment la meilleure prestation de la soirée. Je les retrouve donc ce soir, en tête d’affiche cette fois.

Mais c’est d’abord The Yolks qui viennent chauffer le public dans un Splendid plein. Sur scène, quatre gaillards au look hétérogène mêlent la folk et le funk. Leur musique peut être assimilée à celle de Foals, mais en plus jouissive. Du genre qui viendrait de San Francisco ou plus généralement de Californie. Avec des titres comme Faster, The Yolks remporte un certain succès dans la salle.

Dès l’arrivée de Puggy sur scène, le public semble sans voix. Tout commence en douceur avec Empty Streets. Le Splendid écoute attentivement et se laisse bercer, avant de crier et d’applaudir lorsque le groupe poursuit avec Goddess Gladys. C’est une des marques de fabrique de Puggy : un couplet ou une chanson plutôt calme et soudain, on casse le rythme par un refrain ou une autre chanson intense qui emporte le public. Les titres, connus ou non, s’enchaînent et tiennent la foule en haleine.
Matthew Irons (chant, guitare, piano) nous demande de nous boucher les oreilles pour un petit souci technique. Dans l’assistance, on s’interroge un peu, surtout qu’aucun son strident ne sort des enceintes… En fait, le groupe voulait juste faire une petite blague pour souhaiter un « Joyeux Anniversaire » à Benoît, son ingé son. Après un retour sur le premier album avec Chez Madame Louise, le chanteur s’adresse à nouveau au public : « Un petit conseil pour vous Messieurs : ne la laissez jamais vous attachez au lit… au premier rendez-vous ». La salle rit et le groupe entame You Call Me Up. Là encore, le titre commence doucement avant d’exploser. On est sidéré par le jeu de Puggy, et notamment celui de Matthew qui se la joue guitar-hero avec sa guitare électro-folk. Combien peuvent se vanter d’emporter tout un public de la même manière ? Pas beaucoup !
La frénésie que l’on ressent dans la salle ce soir n’est pas prête de s’arrêter. L’intro de How I Needed You est acclamée et le pont bien agité donne à la foule l’envie de sautiller. La voix charismatique du chanteur, qu’elle soit criante ou calme, en fait frémir plus d’un. Car si Puggy sait faire des ravages de gros son, il peut aussi se montrer plus sage, comme avec Not A Thing Left Alone qui emballe tous les amoureux présents dans la fosse. Mais les accalmies sont de courte durée avec ce groupe : sur Burned, Egil « Ziggy » Franzen (batterie, piano, chœurs) se déchaîne sur ses fûts tandis que Matthew explore chaque note de sa guitare dans un style manouche digne d’un grand Django Reinhardt. Le Splendid est sidéré et ovationne Puggy.

Sur scène cependant, tout ne roule pas correctement. La technique fait des siennes, mais le groupe ne se laisse pas démonter et garde sa pêche : « Toutes les merdes qui nous arrivent ce soir, en fait c’est pour vous faire croire qu’on sait gérer quand ça va pas » s’amuse Matthew avant de nous introduire le titre suivant, Teaser. « C’est l’histoire d’un homme, riche mais moche, et d’une femme, belle mais pauvre ». Dans le public, on sourit puis on applaudit et on saute au rythme du piano entraînant. Puggy dégage une énergie folle, communique beaucoup, emporte la foule avec ses envolées magistralement maîtrisées et confirme son statut de groupe puissant.
Le concert se poursuit avec She Kicks Ass sur lequel Matthew demande à la foule de siffler, Grooving In « la chanson d’amour suédoise de Ziggy » et l’endiablé Somehting You Might Like. Mais Puggy a gardé le meilleur pour la suite : le célèbre When You Know défonce tout sur son passage, surtout vers la fin du titre quand le chanteur donne de la voix comme jamais. Le public est en délire et le groupe le laisse chanter, admiratif. Et c’est sous les applaudissements et les cris que Puggy quitte la scène. Les lumières s’éteignent tandis que le Splendid acclame « Puggy ! Puggy ! »

L’attente ne sera pas longue : revenu sur scène, le groupe remercie le public qui a été bien chaud « malgré tous les petits problèmes qui n’en étaient pas ». Le rappel commence doucement avec Everyday. Puis Matthew prend à nouveau la parole : « on va vous jouer un morceau qu’on a pas fait depuis longtemps. Un morceau du plat pays ». C’est avec brio que Puggy reprend le Vesoul du grand Jacques Brel sous les yeux émerveillés des spectateurs. Après Lonely Murder et Insane (où Matthew amuse le public en jouant le générique d’Inspecteur Gadget), le leader du groupe présente ses autres membres : « à la basse, le français Romain ; à la batterie, Ziggy le suédois ; et à la guitare, l’anglais Matthew Irons. Nous sommes Puggy de Bruxelles, Belgique. Bonne soirée et merci à vous ! »

A la fin du titre Something You Might Like, Puggy dit « something you could never forget » (quelque chose que vous ne pourrez jamais oublier). Effectivement, le public du Splendid n’est pas prêt d’oublier le concert de ce soir !

  1. Dacha

    Tu viens même les attendre dehors après le magnifique show et leur refiler un indélébile ( qui ne marche plus mais ça c'est une autre histoire) pour qu'ils signent des autographes et discutent 15 min. avec toi. 15 min de bonheur, soit dit au passage. Merci Puggy

  2. Dacha

    Ou alors tu attends ça depuis des lustres et samedi tu es devant les portes du Splendid pour pouvoir être au tout premier rang afin de voir les 3 dieux le plus près possible et succomber à leurs charmes et leur extraordinaire musique.
    Et là on dit "Merci Puggy".

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