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Rival Sons au Splendid

Il n’y aura pas de première partie ce soir au Splendid ! Libre aux Rival Sons d’enflammer la salle en un éclair. A peine les premières mesures du cultissime morceau Le Bon La Brute et le Truand d’Ennio Morricone se font entendre que le public est déjà en transe. C’était prévisible ! Les Américains ont des fans fidèles au rendez-vous et ils n’avaient pas remis les pieds dans la région depuis le Main Square de 2015. Depuis, les choses ont pas mal évolué pour eux… Ils ont fait la première partie de Deep Purple, en 2015 toujours, sur leur tournée européenne. Ont sorti un album en 2016 intitulé Hollow Bones. Et actuellement, ils tournent avec Black Sabbath pour la dernière tournée du groupe mythique.  Rien que ça… Et maintenant les voici à Lille, pour notre plus grand plaisir.

Le groupe commence avec "Hollow Bones (Part 1)" et dès les premiers instants, ce qui frappe c’est la façon dont Jay, le chanteur est habité par sa musique. Tout est impeccable et les musiciens sont excellents. Les morceaux s’enchaînent : "Tied up", "Electric Man", "Secret" et "Pressure & Time". Aucun répit pour les spectateurs qui se massent dans la salle. Tous les espaces libres sont occupés et du fond de la salle on assiste, le sourire aux lèvres, à une marée de têtes qui ondulent au rythme de la musique….

Jay nous salue d’un " Eh Lille ! It’s good to see you! It’s good to be here.” On confirme… c’est « good » de les retrouver en forme… Il en profite aussi, pendant la soirée, pour nous remercier d’être là et nous explique qu’ils sont contents d’assurer leur « propre show » après avoir été le support band de Black Sabbath.

Sur "Torture", Jay en rajoute à grands renforts de voix. Si on peut parfois trouver qu’il en fait trop qu’il surjoue, c’est aussi ça le petit plus de ce groupe. Ça et leur style fleurant bon les seventies. Pensez Led Zeppelin. Pensez Deep Purple. Des sons bien gras, des riffs de guitare explosifs. Pour ceux là on ne peut que dire merci à Scott Holiday, visiblement élevé au blues.  

Parmi les morceaux énervés mais loin d’être énervants, se sont glissées quelques ballades. L’occasion de se reposer un peu et de profiter encore de la voix incroyable de Jay. Avant "Where I’ve Been", il nous explique qu’il s’agit d’un morceau sur le pardon, qu’il est toujours plus facile d’être gentil avec les autres qu’avec soi même. Et enfin, il dédicace le titre "Baby Boy" à son fils.

Le set se finit en beauté sur les classiques "Open my Eyes" et "Keep on Swinging". L’occasion de se laisser aller une dernière fois. Un salut du groupe et les lumières se rallument. Il n’y aura pas de rappel. Le temps a filé vite mais le concert était assez intense pour ne pas laisser une impression de manque. On leur souhaite bon vent. Et on espère secrètement qu’ils n’attendront pas un an et demi pour nous retrouver !

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