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Robert Jon & The Wreck + Bywater Call au Splendid

Ce dimanche 19 février 2023, l’esprit du blues est venu investir les murs du Splendid au cours d’un concert du groupe californien Robert Jon & The Wreck, soutenu en première partie par les Canadiens de Bywater Call. Ces noms ne vous disent probablement rien, et pour être honnête ils ne nous étaient pas plus familiers, mais une chose est certaine : la claque était présente !

Une première partie du duo principal de Bywater Call

Piloté par la chanteuse Meghan Barnes et par le guitariste slide Dave Barnes, Bywater Call est un septette de blues rock canadien aux sonorités soul. C’est une formation réduite à l’essentiel qui s’est présentée ce soir au Splendid avec le duo formé par les deux pierres angulaires du groupe. Une voix, une guitare, un bottleneck et nous voilà embarqués dans cette ambiance très café-concert que nous inspire souvent la folk. Le duo a su créer la surprise au sein des spectateurs avec son sens du rythme accrocheur sur “Silver Lining” et la douceur mélancolique de certains morceaux comme “Bring Me Down” qui donnent envie de s’asseoir et de pleinement profiter des notes qui flottent dans l’air. Mention spéciale à la chanteuse particulièrement talentueuse qui aura su porter avec brio cette première partie en proposant une performance vocale assez impressionnante !

Robert Jon & The Wreck, du blues rock sudiste à la mode de l’époque

Le groupe principal arrive alors, tout droit venu du sud de la Californie dans le cadre de sa tournée européenne : Robert Jon & The Wreck. Jonglant entre un blues rock sudiste, du rhythm and blues et une touche de rock progressif, le groupe s’inscrit dans un créneau similaire à celui de Lynyrd Skynyrd et de Marcus King, le nouveau prodige du blues rock découvert par Dan Auerbach, chanteur et guitariste des Black Keys.

Si la fougue des Californiens a mis du temps avant de contaminer l’entièreté de la salle, on notera que l’ambiance a atteint son paroxysme lors de la seconde moitié du show, et c’est peu dire ! Des solos parfaitement maîtrisés par le guitariste Henry James, qui gagnerait à se mettre plus en avant, mais également un claviériste en pleine forme pour notre plus grand plaisir. On retiendra par ailleurs l’ambiance survoltée sur “Shine a Light On Me Brother”, un morceau haut en couleurs durant lequel chacun des musiciens a pu avoir son petit moment de gloire.

Bien que la setlist soit globalement assez énergique avec des morceaux comme “Miss Carolina”, le groupe sait également proposer quelques moments plus posés avec notamment de petites pépites telles que “Who Can You Love” mais aussi la première partie de leur encore, “Last Light on the Highway”. Ce dernier morceau vient par ailleurs conclure avec puissance ce concert avec en seconde partie un riff qui a le mérite d’être percutant et disons le, sacrément classe.

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