En entrant dans la salle de l’Aéronef, le public sait d’emblée qui assure la première partie du concert de Sinclair : le nom du groupe est inscrit en blanc sur une grande banderole noire : Rodéo Massacre. Au milieu de la fumée envoyée depuis la scène, le public aperçoit quatre silhouettes. La chanteuse, le guitariste et le bassiste sont dos au public et face à leur batteur au look différent : ses trois camarades portent un tee-shirt noir avec des bretelles et un pantalon noir en cuir brillant.
Ils font découvrir leur musique Rock au public : on est tout de suite frappé par la voix incroyable de la chanteuse Isabel qui alterne passages calmes et survoltés au rythme de la musique. Ils sautent sur la scène, le batteur jette ses baguettes en l’air. Quelques petites collisions entre la chanteuse et les musiciens témoignent de leur déchaînement !
Isabel demande le silence au public pour une chanson acoustique. Tout repose sur leurs voix et les guitares mais c’est trop calme, une petite touche de maracas et ils tapent bruyamment du pied sur la scène… Après le calme, retour à la tempête Rodéo Massacre !
La boucle est bouclée : la fin est idem au début. Ils se saluent d’une manière rituelle et disent au revoir au public qui en a déjà pris plein la vue et les oreilles !
Ça ne fait que commencer ! Dans une fumée très épaisse, le public cherche Sinclair. Il est bien là, dos au public ! Lorsque ce brouillard se dissipe, le décor prend toute sa signification : dans le fond de la scène, le public aperçoit des immeubles. Ce décor crée l’illusion : le public a l’impression d’avoir la tête levée vers le ciel qui change de couleur à chaque chanson. Ceux qui étaient près de la scène et qui ont un œil de lynx ont sûrement remarqué les nombreuses guitares de Sinclair sur le côté de la scène !
Sinclair commence par des chansons de son nouvel album « Morphologique ». Le public réagit tout doucement puis au fil des chansons, il chante et danse. Sinclair va au rythme de son public : il enchaîne d’abord les chansons puis lâche de temps en temps sa guitare pour chanter, danser et même parler une fois à l’aise.
Le mélange de sons électro et rock est réussi ! Impossible de rester immobile ! La salle reprend les tubes de Sinclair : « Heureux quand même », « Si c’est bon », « Ensemble »…mais fredonne aussi les nouvelles chansons : « A qui je parle ? », «A chaque seconde»… Le public s’offre même « Deux minutes » pour chanter avec Sinclair !
De belles transitions nous permettent de passer d’une chanson à l’autre : le fait de chanter est un moyen de dire en pensant aux choses douloureuses « çà m’fait plus mal » ! Très belle interprétation de « Linda » qui permet de se dire que Sinclair est un artiste complet : auteur, compositeur, interprète et c’est un moment d’émotion pour les filles sous ce ciel bleu nuit… Sinclair continue les transitions en créant une atmosphère de peur pour introduire « Perdu dans la nuit » mais le public n’a même pas peur !
Sinclair termine par « Comme je suis » et demande au public de se montrer tel qu’il est pour cette dernière chanson. Il prend le temps de présenter ses musiciens avant la fin. Ils se sont fait plaisir pendant le concert : le public a pu ressentir la bonne ambiance qui règne parmi l’équipe. Quant à Sinclair, il s’est montré tel qu’on le connaît mais en dévoilant en plus une nouvelle dimension de la musique qui lui plaît.
