L’agenda LillelaNuit annonçait le concert de La Rue Kétanou + Madjid Ziouane complet, et ça n’a pas manqué ! Jusque dans les escaliers de l’Aéro et majoritairement âgés entre 20 et 30 ans, les spectacteurs ont hâte de (re)voir le groupe qui continue de faire résonner leurs souvenirs de lycée en écho et vibrer leur cœur d’ado pas tout à fait éteint.
Madjid Ziouane
« Oyez oyez m’sieurs dames ! » lancent en entrant sur scène Mourad et Olivier, deux des trois membres du groupe, pour nous annoncer la première partie : Madjid Ziouane. Ce chanteur, entouré de six musiciens (cajón, flûte traversière, guitare, batterie, violon et basse), nous livre 45 minutes de chanson française à laquelle il ajoute son petit grain de sel méditerranéen. Une jolie découverte avec des titres tels que La grande lessive, qui ouvre le bal, Tu seras un homme mon fils, où on retrouve les influences musicales de La Rue Két, ou encore Zoophile, qui fait « lalalayer » tout le public (non ce mot n’existe pas, mais je suis sûre que tout le monde le comprend !).
La Rue Kétanou
Un petit entracte qui se finit par un speech en off sur les conditions des intermittents du spectacle annonce l’arrivée de La Rue Kétanou ! C’est sur Allons voir, première chanson de leur nouvel album sorti le 6 janvier 2014, qu’ils font leur entrée à base de ukulélé, d’harmonica et de guitare. Ça commence fort, mais il faut bien admettre que ce sont leurs « vieilles » chansons qui réveilleront la folie et les cordes vocales du public, comme c’est le cas sur la valse La fiancée de l’eau, qui fait balancer de gauche à droite tout l’aéro (et ça en fait du monde !), Impossible et ses célèbres « Hey la la lé » ou encore Les maisons.
Le trio profite de cette folle ambiance pour jouer certains titres de son album fraîchement sorti tels que Le capitaine de la barrique, Les dessous de table ou Le chien... et ça accroche ! Après une chanson accompagnés par le groupe Jamais 2 sans toi (dont le chanteur est Fathi Oulhaci qui fait partie de Mon côté punk avec Mourad et Olivier), ils reprennent de plus belle avec un départ à l’américaine sur Ma faute à toi, l’emblématique Les hommes que j’aime et Prenons la vie, introduite à l’accordéon par Florent (le troisième !) qui joue sur un pied parce qu’il ne peut s’empêcher de danser... et le public non plus !
Dans cette atmosphère festive, La Rue Kétanou n’en oublie pas pour autant sa sensibilité et son grand cœur et fait un hommage à Patricia Bonnetaud, grâce à qui ils ont connu leur succès, avec un titre qui porte son prénom. Après un final officiel sur La guitare sud américaine et un rappel à rallonge qui finit par deux titres cultes que sont Les cigales et Les mots, on retrouve un public heureux de voir que La Rue Két n’a pas changé, fidèle à son côté bohême auquel les fans de la première heure sont restés si attachés.
« Les chansons n’appartiennent qu’à ceux qui les laissent s’envoyager » La Rue Kétanou - Impossible (Ouvert à double tour)
