Ce samedi soir, on se retrouvait à l’Aéronef pour les concerts de Lena Deluxe et Sallie Ford dans le cadre du festival Les Femmes s’en Mêlent. Festival existant depuis 1997 à l’occasion du 8 mars, Journée Internationale des Droits de la Femme, il s’étiquette « militant, solidaire, défricheur et indispensable », pourtant aucun mot dessus durant le concert, dommage.
En première partie, on retrouve donc Lena Deluxe qu’on ne présente plus. Active sur la scène lilloise depuis 2005, Lena est l’artiste qu’on voit et revoit, certains même osent dire « qu’on voit trop ». Pourtant sa musique n’est pas désagréable, entre pop-folk planant et rock mélancolique, elle nous bascule dans un moment doux et agréable. Musicienne accomplie, elle passe durant le concert du ukulélé, à la guitare ou encore au clavier. Sa voix angélique et envoûtante nous surprend autant par sa force que par ses aigus impressionnant, une prouesse ! Une voix qui nous parle d’amour et de désillusions mais aussi… de la Malterie ! Les musiciens prennent un moment pour nous rappeler de signer la pétition qui permettrait de sauver cet espace de la fermeture. Rappelons-le, la Malterie est une salle primordiale dans la vie culturelle lilloise, accueillant près de 140 artistes, des expositions, des résidences et des concerts. Alors n’oubliez pas de signer, sinon Lena elle « arrête la musique » ! Enfin là, elle blague mais dans le fond il y en a plus d’un qu’on entendra plus si la Malterie ferme effectivement ses portes. La musique reprend et Lena nous présente son titre far du moment Kill the King dont un clip vidéo est actuellement tourné. On attend ça avec impatience en même temps que son album qui devrait finalement sortir dans les mois qui viennent !
C’est avec le public criant « Rock’n’Roll !» que Sallie Ford arrive sur scène et commence à chanter a capella soutenue par les voix de ses musiciennes, chair de poule garantie et public hypnotisé. Sallie Ford nous l’avions déjà rencontrée en février 2012 à l'Aéronef avec son groupe The Sound Outside. Cette fois, elle nous revient avec un groupe 100% féminin : Cristina aux synthés, Anita à la basse et Amanda à la batterie. On aurait d'ailleurs aimé voir un peu plus cette dernière, cachée à l'arrière. Il a donc été difficile de profiter de son énergie. Pour une fois qu’un groupe féminin n’est pas synonyme de mauvais play-back et de chorégraphies douteuses, on aurait aimé ne pas en perdre une miette !
Après deux premières chansons, Sallie nous dit bonjour avec son charmant accent et entame sa chanson titre Coulda been suivi de Hey Girl qui donne le ton à sa nouvelle formation : un rock énergique et franc. On retrouve son goût pour les mélanges de genre, et on balance entre un rock garage, un rock punk et rock psyché. Pourtant quelque chose manque… Mais oui ! Le son swing et rockabilly de son ancien album qu’on aime beaucoup, il faut le dire ! Heureusement, après un verre de vin qu’elles adorent, les musiciennes nous jouent They told me, Danger et le fameux I swear. Les filles sont complices entre elles et gloussent entre chaque chanson. Le public est charmé et se réchauffe. Certains dansent, d’autres essayent même de slammer mais ça manque de porteurs, pas grave l’envie y est ! Le groupe a une bonne énergie, s’amuse et le public accepte avec le sourire l’invitation des filles à faire la danse du sexy t-rexy ! Le concert est une bonne combinaison d’anciennes et de nouvelles chansons, tout le monde y trouve son compte. Malheureusement tout ça touche bien vite à sa fin. C’est donc sous des applaudissements chaleureux que le groupe revient pour le rappel. Sallie nous emmène alors avec Nightmares, titre intense et touchant qui révèle une fois de plus sa voix puissante et sensuelle sortie d’un autre temps. Cette fois, c’est bien fini mais une chose est sûre, personne ne fera de cauchemars après ce concert plein de vitalité !
