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Sandi Thom à l’Aéronef

Des écrans massifs, un son colossal, des décors immenses, du gros matériel…
Rien de tout cela sur scène. Juste un petit bout de femme accompagné de quatre bonhommes issus d’une country désuète. Un peu perdue dans cet Aeronef bien trop imposant pour que se distillent avec bonheur ses compositions malhabiles, Sandi Thom ne laissera pas un souvenir impérissable à Lille.          

Trois cent curieux bien tassés attendent LE single : oh i wish i was a death metal punk rocker. Silence gêné et gênant. Plongé dans l’embarras, le public applaudit gentiment entre des morceaux qui se ressemblent tous. Pourtant, la jolie demoiselle a de l’énergie à revendre, mais la salle assomme le groupe de son poids. Pas aidée par un ingénieur du son à l’ouie déficiente, la jeune chanteuse rame et coule sur une vaguelette humaine accablée par tant de faiblesse.
Faiblesses vocales également, fausses notes, rythmique à la ramasse, groupe qui s’ennuie ferme. Le constat est accablant. Difficile de trouver des excuses à pareil fourvoiement. On ne monte pas une tournée sur le succès d’un seul titre.
Pire Sandi se fait voler la vedette par une spectatrice imbibée, qui lui cochonnera tous ses interludes pour le plus grand plaisir d’un public amorphe. Sponsorisée par Jupiler, cette douce folle arrachera de nombreux fous rires. « Ok, she’s drunk… » lance alors demoiselle Thomas avant d’enchaîner, tel un métronome.                                                  
En d’autres termes, aucune émotion. Les chansons mélancoliques n’arrachent d’autre sentiment que celui de la triste indulgence. Premier album, première tournée. Polie juste ce qu’il faut, souriante, s’excusant presque de livrer ce simulacre de concert, Sandi Thom part comme elle est venue. Transparente.

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