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Sayem + Rocky à la Cave aux Poètes – Festival Ground Zero

Ce soir, La Cave aux Poètes, salle de concert perdue dans une rue de Roubaix se pare de couleurs électro et dance en accueillant deux groupes dans le cadre du festival Ground Zero. Il s’agit des Lillois de Rocky et des parisiens de Sayem. Le public a bien répondu présent à cette soirée, et, en se massant près de la petite scène, affirme son envie de s’éclater !

A peine le temps de s’installer et d’échanger quelques mots avec son voisin / sa voisine que les lumières s’éteignent et qu’apparaissent les membres de Rocky. Il est difficile de trouver des infos sur eux, à l’époque (bénie ou non !) d’internet les quatre compères aiment à ne pas trop en dire. Nul doute qu’ils préfèrent s’exprimer sur scène et nous montrer, en direct, de quoi ils sont capables.

Et le résultat est définitivement positif !

Des sons sourds, qui vous font irrémédiablement vous mouvoir, une voix féminine puissante appuyée par des échos masculins. Le tout accompagné de deux guitares et d’une timbale. Les deux premières chansons font mouche, on se surprend à sourire bêtement en espérant ralentir le temps pour pouvoir en profiter amplement.

Il faut aussi noter que les Rocky semblent plus à l’aise sur scène qu’il y a quelques temps, peut être que la taille de la salle et la présence d’amis du groupe y sont pour quelque chose. Mais on remarque surtout l’étrange alchimie qui se dégage des membres et qui se propage sous la cave voutée. Sur certains morceaux, un membre additionnel prend place devant la timbale, le claviériste étant quelque peu handicapé par un bras dans le plâtre. Loin d’être déplaisant ce passage donne une autre dimension à la musique en accentuant le coté électro-pop.

Espérons qu’ils nous sortiront bientôt un EP de derrière les fagots afin d’écouter à loisir leurs sons entrainants ! Le set passe beaucoup trop vite et c’est après deux titres rajoutés sans prévenir à la setlist que les Rocky nous quittent.

Le temps d’installer quelque peu la scène différemment : deux claviers que relie un « You are Sayem » lumineux et deux micros, et les membres de Sayem s’avancent. Le sourire du public présent et encore sous la coupe des sons de Rocky s’accentue alors qu’ils s’installent.

Sayem est avant tout connu pour être un producteur de musique électronique. On a forcément repéré son nom sur la campagne mondiale de Nokia ou encore lors de la coupe du monde de rugby 2007. Son nom circule également dans le cercle du Hip hop pour ses remix. Sayem en est déjà à son troisième album intitulé "A City Gone Mad w/ Fever".

Sur scène, le monsieur s’entoure de deux jeunes filles. Dès les premiers accords, les trois musiciens nous emmènent dans un monde ou les beats et les sons électro se mêlent, se superposent et se déchirent pour former un genre tout à fait à part. Le public applaudit et instinctivement se met à danser, à bouger, à se trémousser, bref à vivre ! A des sons clairement clubbing se succèdent des moments plus doux, appuyés par la voix de l’une des musiciennes qui semble bien fragile face à l’avalanche de son qui se déverse dans la salle. Finalement, Sayem parvient à nous emmener dans son univers décalé et fantasmagorique, un peu planant et très dansant. Et se sentiment se prolonge tout au long du set.

Pourtant, alors que la plupart des personnes présentent se massent un peu plus devant la scène jusqu’à former une masse compacte ondulant au gré de la musique, certains préfèrent se diriger vers le bar ou même quitter la salle. On dit qu’on ne peut pas plaire à tout le monde… Cela se confirme une nouvelle fois ce soir.

Si tout le monde ne peut pas être d’accord on retiendra l’énergie qui se dégage des deux groupes aperçus ce soir, de leur envie de faire plaisir et de se faire plaisir. En espérant les revoir rapidement …

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