Ce soir, l'Aéronef de Lille reçoit le dernier représentant de la France à l'Eurovision, qui n'a malheureusement pas eu le succès qu'il méritait. Sébastien Tellier a ainsi occupé la scène après l'ouverture de Katrine Ottosen, bien que la salle n'était que peu remplie.
Katrine Ottosen, sans doute la grande surprise de cette soirée, a proposé une prestation relativement courte, pour rapidement laisser place à Sébastien Tellier, mais quel plaisir ! Surfant sur la vague de la musique minimaliste, et électronique, la demoiselle, en solo, nous a offert une prestation envoûtante, associant chant, lumière et projection vidéo minimaliste. Tout ce que l'on regrette c'est que ce ne fût que trop court, à peine une grosse demie-heure. Mais il est sûr que son album, CALLmeKAT, est une des valeurs sûres de ce genre musical, qui se laisse si facilement écouter. De plus la demoiselle dispose d'un charme certain qui ravira tout le monde.
Puis vint le tour de Sébastien Tellier, représentant malheureux de la France à l'Eurivision, mais qui livre ce soir dans la salle de l'Aéronef, une prestation des plus surprenantes. Bien loin des clichés que l'on se fait de l'artiste, ce dernier propose un véritable show / spectacle, enchaînant ses morceaux par des blagues plus trash-es les unes que les autres, au même rythme que les verres de vin. Sur un début extrêmement pop-rock, où l'artiste fit résonner son titre de l'Eurovision, la suite du concert s'est progressivement transformée en un one-man show, où la musique electronique occupée une place centrale. Une fort agréable surprise, bien loin de l'idée que l'on se fait de cet artiste, qui est sans aucun doute l'un des grands chanteurs-compositeurs de ces dernières années. Le public a par ailleurs parfaitement joué le jeu de l'artiste, et les échanges ont été très nombreux, malgré une fin s'éternisant légérement.
L'Aéronef a offert une très agréable soirée à ses visiteurs, bien que l'on aurait sans aucun doute préféré avoir 50% de Katrine Ottosen, et 50% de Sébastien Tellier, tant les prestations étaient égales.
Photos et reviews :
Julien Marcjan pour Le Collectif ISO
