« My Dreams dictacte my reality ». C’est non seulement le nom du nouvel album de Soko sorti fin février, mais c’est aussi la phrase qui décrit le mieux son concert à l’Aéronef. Avant d’entrer dans la bulle de Soko, ou plutôt d’essayer… Jeanne Added monte sur la scène du Club de l’Aéro. La Rémoise nous fait découvrir son EP avec des titres efficaces comme « Missing It All ». Elle exprime sa joie d’être là, elle en profite et ça se voit ! Ce premier EP est en effet sorti fin février, il est encore tout chaud ! Mais la chanteuse de 34 ans n’en est pas à ses débuts ! Elle a suivi une formation classique basée sur le violoncelle et le chant lyrique. Elle est passée par le Conservatoire de Paris et la Royal Academy de Londres ! Son expérience se voit sur scène, le concert est maîtrisé. Jeanne Added surprend même avec une reprise de Bowie. Mais en fait ce n’est pas si surprenant, si on sait qu’elle est montée sur la scène de la Philarmonie à Paris pour l’ouverture de l’exposition consacrée à David Bowie. Une découverte à suivre !
Vous êtes très intimidants, personne ne parle !
Soko
Soko se fait ensuite attendre. Juste le temps de se demander ce qui va nous arriver, à quoi on va assister... On imagine au début un public féminin très jeune, mais en fait, non, le Club se remplit peu à peu d'un public hétéroclite. Dès les premiers morceaux, la personnalité très particulière de Soko ressort. Elle crée d’emblée une ambiance spéciale en racontant ses histoires sombres avec une voix très rapide et très enfantine qui peut agacer. Certains se demandent même si c’est de la comédie (?)
Mais derrière cette gamine surexcitée de 28 ans, on perçoit quand même le talent, la maîtrise de ses chansons, notamment celles du 2ème album. On l'attend au tournant notamment sur les featurings avec Ariel Pink. On n'est pas déçu par le rendu live ! Il n’est pas là ce soir, dommage, mais il est passé il y a peu de temps au Grand Mix. Soko annonce qu’elle fera quand même « Lovetrap » en mettant « la voix d’Ariel dans une boîte à rythme ». On se retrouve alors dans une boum des années 80...
Elle cherche un remède et fait alors monter deux garçons du public sur la scène pour entamer une chorégraphie funky. Le public suit, et les garçons jouent vraiment le jeu, en quittant la scène en slammant sur les spectateurs devant la scène. On se rend alors compte que ce concert va être difficile à suivre, déstabilisant, car on assiste ensuite à une sorte d’Ecole des Fans, avec une volontaire pour venir réciter un poème, juste avant « Bad Poetry ». On s'aperçoit qu'autour de nous, les gens quittent la salle au fur et à mesure… On a apprécié la voix de Soko en live, son enthousiasme lors des chansons, mais quelle drôle d’ambiance ! On n’a pas réussi à entrer dans la réalité de Soko, on a juste regardé à travers sa bulle, mais en tout cas on s’en rappellera pendant longtemps !
