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Steve’n’Seagulls + Kepa à l’Aéronef

Une fois la dinde et la galette toutes deux bien digérées, il est désormais temps de revenir aux choses sérieuses. Et quoi de mieux qu’une reprise en douceur avec une petite session country-blues savamment orchestrée par l’Aéronef avec Steve'n'Seagulls + Kepa.

Kepa, LE BLUESMAN FRANÇAIS

Ce soir, l’évasion est à l’honneur avec tout d’abord Kepa, « le plus américain des bluesman français » comme le titrait un récent portrait. Celui qui fut jadis skateur professionnel nous propose ici des rythmes de guitares qui fleurent bon les plaines du Colorado. Grattes dobro et harmonica, le tricolore nous emmène dans une balade entre poésie et recherche des grands espaces. On écouterait volontiers ça dans un vieux rocking-chair un verre de bourbon millésimé à la main. 40 minutes de réel plaisir à l’image du titre Maman.

Steve'n'Seagulls, un véritable vent de fraîcheur pour la SCÈNE Country

Et ce n’est pas la suite de la soirée qui va dénaturer cette ambiance, bien au contraire. Ayant fait le « buzz » avec leur reprise déjantée de Thunderstruck, Steve’N’Seagulls sont désormais bien installés sur la scène Roots, en atteste leur présence fréquente dans l’Hexagone.

Fusionnant son admiration pour les grands noms du rock et l’amour de la musique traditionnelle, le quintet finlandais a apporté un véritable vent de fraîcheur à une Country qui en manquait cruellement. Quoi de plus normal pour un groupe nordique nous direz-vous…

C’est donc tout naturellement que les cinq comparses démarrent leur show par un titre des plus emblématiques, en la personne du Black Dog de Led Zeppelin. Sourire jusqu’aux oreilles, le leader Irwin envoie ensuite toute sa fougue sur sa guitare sèche pour balancer les premières notes de The Trooper. Vient dans la foulée un premier clin d’œil aux 90s avec Faith No More prenant des relents de polka ou Pearl Jam sublimé par la voix cristalline d’Herman le banjo.

Au cœur d'une fête villageoise géante

Il n’aura pas fallu longtemps pour se laisser emporter par cette fête villageoise géante et ce n’est pas cette version de Gimme All Your Lovin’ qui fera retomber l’atmosphère. On se sent instantanément transportés dans le bayou… et c’est assez jouissif tant nous en avons pas forcément l’habitude.

Jamais avare d’une mimique ou d’une pose dont il a le secret, l’inénarrable Wild Till Hiltunen, peau de renard vissée sur le crâne, fait définitivement bouillonner l’Aéronef en dégainant l’intro de Self Esteem. Dès lors, la fosse ne répond plus de rien et l’on passe aisément d’un bras à l’autre façon danse folklorique. Épique.

Il faudra l’arrivée devant le micro du contrebassiste Pukki pour nous permettre de souffler un instant. Comme une respiration, Faster Than Light (titre composé par le groupe) dévoile une autre facette du band, qui sait également transmettre des émotions profondes en sus de son énergie débordante. On se dit alors qu’aux vues des facilités de ces gars, leur proposer un jour d’apparaître dans la bande son de WestWorld ne serait pas incongru... si les producteurs nous écoutent, prenez note !

Steve'n'Seagulls, toujours un grand moment en live

Le bal reprend alors de plus belle avec une version déjantée du Burn de Deep Purple, un Seek and Destroy où l’on imagine un moshpit géant en plein champ ou une délicieuse réinterprétation de November Rain.

Déjà conquis par cette moisson de titres cultes, les boys arrivent tout de même encore à nous cueillir avec deux titres d’ACDC ayant fait leur renommée. Et que dire de cet Antisocial venu de nulle part et harangué par un Pukki déchaîné, le tout dans un français quasi impeccable. Sans aucun doute l’apothéose de cette soirée.

Bref, une nouvelle fois Steve’N’Seagulls nous auront démontré l’étendue de leur talent et leur capacité à amener son monde avec eux dans cette équipée sauvage. Un grand moment qu’on ne peut que vous conseiller de reproduire.

Sur ce on vous laisse, on a notre tracteur garé en double-file.

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