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Stromae au Splendid – Paradis Artificiels

Alors que les uns se pressent au Zénith pour voir quatre groupes, les autres se rendent au Splendid pour voir « seulement » Stromae. « Petit » début de soirée pour enchaîner sur un autre événement : l’équipe des Paradis Artificiels nous a laissé le choix entre le Cabaret Freaks « Spécial Japon » à la Gare Saint Sauveur » et le « Club-Trax » au Magazine Club.

Le Splendid est quasiment plein. Dans la fosse, les plus jeunes aussi bien des filles que des garçons se trouvent une place devant la scène alors que les plus âgés préfèrent le milieu voir le fond de la salle. De nombreux parents sont venus accompagnés leurs adolescents ce soir. Stromae rassemble un public hétéroclite.

Un dj essaye de faire patienter la salle et de préparer l’ambiance. Des morceaux sympas sont balancés mais l’effet n’a pas le succès escompté. Les spectateurs exigeants ne jouent pas à son jeu et espèrent davantage l’arrivée de Stromae. Encore un peu de patience et les projecteurs éclairent des blocs blancs lumineux sur lesquels sont projetées des images. (Cf les photos).

Une première scène montre l’intérieur d’une maison… Facile : Stromae va inviter le public chez lui comme dans le premier morceau de son album « Bienvenue Chez Moi ». Les cris fusent, les iPhone s’allument, c’est parti pour une heure et demie de fête. Stromae va chercher ses deux musiciens dans les coulisses. Il les porte un par un comme des mannequins de vitrine pour les placer devant leurs machines. Pour le deuxième morceau « Summertime », Stromae donne un cours au public comme il l’avait fait sur le web avec « Les Leçons de Stromae ». Il enregistre un à un les instruments et autres bruits demandés aux spectateurs. Il crée un véritable lien avec le public qu’il fait participer à chaque « Chapitre » c’est-à-dire chaque instrument. Une grande partie du public s’y donne à cœur joie. Des lasers jaunes jaillissent et en mettent plein les yeux.

« Te Quiero » s’avère être le premier pic de la soirée. Stromae ne joue plus et laisse place à l’interprétation façon Brel. Il glisse dans les paroles un « J’vous aime à mort » qui fait exploser la joie des fans. Il enchaîne très vite avec « Peace Or Violence » puis « Dodo ». Les ombres chinoises d’un couple qui se disputent s’agitent sur les blocs lumineux et donnent des frissons… Comme un symbole, il enchaîne avec le seul morceau de l’album qui ne contient pas de paroles : « Silence ». Mais le titre se révèle contradictoire vu le son qu’il envoie ! Stromae joue avec le son et transforme le Splendid en véritable boîte de nuit. Le plaisir qu’il prend en jouant avec ses musiciens et en échangeant avec le public est évident.

Changement d’ambiance avec le pasteur Stromae qui attire l’attention des spectateurs en les appelant « Mes frères et sœurs lillois ». Il lance « House’llelujah », une ode à la musique qui adoucit les mœurs et englobe les différences. Stromae donne une dernière leçon de musique sur le célèbre « Alors On Danse » qu’il enregistre avec un public très motivé. Malgré les paroles tristes, les spectateurs dansent sur ces sonorités entêtantes.

Après une remarquable reprise d’Arno très bien remixée, Stromae plein d’énergie fait un jogging sur la chanson « Je Cours » avec pour toile de fond une route qui avance. Il calme le jeu avec « Cheese », le titre de son album. Petite séquence émotion qui incite à sourire à la vie et…, comment dire…, aux imbéciles. Il finit ce concert par une version réarrangé de « Alors On Danse ». Stromae s’est mis dans la peau d’un maestro (Stromae à l’envers pour ceux qui n’ont pas encore capté…) qui dirige un orchestre philharmonique virtuel. Stromae a offert une heure et demie de musique sur laquelle il a invité le public a dansé. Pas facile de résister au charisme et à la simplicité de cet artiste belge qui a rappelons-le commencé sa carrière dans le Hip Hop.

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