Jeudi 25 octobre, au Magic Mirrors du Tourcoig Jazz Festival, la chanteuse londonienne aux origines indiennes entre sur la scène d’un pas feutré, quasiment inaperçue.
Tout cela ne dure pas, l’envoûtement agit dès les premières notes et les premiers chants de Susheela Raman. Accompagnée par Vincent Segal au violoncelle et d’un guitariste, il ne manque que les tablas pour atteindre la perfection.
En effet, sa voix rauque d’une puissance prodigieuse bouleverse immédiatement. Elle s’amuse passant du grave à l’aigu avec une facilité déconcertante.
Susheela bavarde entre chaque chanson pour nous ouvrir les portes de son univers.
Influencée par la musique Carnatique (traditionnelle de l’Inde du sud), elle nous offre une musique hybride reflétant ses origines métissées, entre l’orient et l’occident, entre tradition et modernisme.
Elle nous tend des chansons spirituelles, tendres et engagées, teintées de Jazz, de Blues, de Pop aux sonorités indiennes.
Son public, quant à lui, se délecte dans un silence presque parfait, sauf à la fin de chaque chanson, où il en profite pour remercier Susheela comme il se doit. Il faudra malgré tout, une invitation de la chanteuse pour que le public assis, se lève, et profite de tous les charmes de sa musique.
A la fin, on en redemande, encore et encore, l’émotion est partagée et les adjectifs me manquent pour décrire ce merveilleux moment.
J’emporte donc le souvenir de ce concert subtil et hypnotique…
