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Swingin’ Partout + Poum Tchak + Swing 44 au Sébastopol

Du côté du Sébastopol se tramait, ce mercredi, une soirée bien agréable. Du manouche à la sauce swing ou un cocktail jazz-tzigane, bref de quoi mettre en appétit les amateurs de ces styles.

Tout commence vers 19h30, par une petite mise en bouche de Swing 44. Un quartet de jazz  aux sonorités manouches, composé de deux guitaristes (Yvan Demol et Stéphane Lesecq), d’un contrebassiste (Sébastien Dochy) et d’un clarinettiste (Alain Bugelly). Leur répertoire est composé de reprises de l’incontournable Django Reinhardt, de swing Américain et de quelques compositions du groupe. Bref un apéro concert qui permet de s’ouvrir les oreilles pour le reste de la soirée.
A noter que Swing 44 avait déjà joué vers 12h30, et que le théâtre Sébastopol nous propose chaque mercredi midi, un concert jazz gratuit. Alors profitez en pour vos prochaines pauses repas du mercredi.

Après l’apéro concert, il est presque 21h, l’heure d’attaquer l’entrée, enfin, la première partie. Swingin’ Partout s’en charge. Cette formation Lilloise puise son inspiration grâce aux diverses influences de ses musiciens. Classique-Jazz pour le violoniste (Jérémie Levy-Simon), Classique-Rock pour l’un des guitaristes (Nicolas Letosquoy), Blues-Metal pour l’autre guitariste (Aldo Bouchy), Classique-Afro-Cubain pour le percussionniste (Nicolas Peyronnet) et Rock pour le contrebassiste (Yoann Bellefont). Tout ce souffle se mêle à un swing soigné et mélodieux. Des compositions inspirées par la famille (Elisabeth ou bien la grand-mère) dans lesquelles se glissent, comme par magie, des thèmes de dessins animés, de séries (les Simpsons, l’inspecteur Gadjet, etc), ou bien de films (Pulp fiction, Mission impossible, etc). Malgré cette musique jouée quasi parfaitement, le public attendra la fin de leur concert et les reprises de Django pour communiquer sa reconnaissance.

Après une petite quinzaine de minutes de pause, le temps de boire un verre, est venu l’heure de déguster le plat principal, à savoir Poum Tchak.
Pour ceux qui ne connaissent pas encore, les 6 musiciens (contrebasse, bandonéon/clavier, batterie, guitare, violon, oud/guitare/banjo) de Poum Tchak, issu des environs de Marseille, écume les scènes en offrant un swing manouche, une musique tzigane magnifiquement travaillée et c’est peu de le dire. Le concert commence d’emblée par un morceau entraînant qui permet au public de conserver sa bonne vitalité.
Pas de musique manouche sans voyage, grâce au Oud (guitare arabe) qui nous emporte au Maghreb au bout de quelques notes. Ensuite, les musiciens se permettent une petite pause en laissant seul le batteur. C’est, je crois, le solo de batterie le plus bluffant que j’ai entendu. De part sa qualité, sa maîtrise et sa diversité, nous sommes tous impressionnés.
Avec de tels arguments, c’est parti pour un deuxième voyage, non pas spatial, mais temporel cette fois. Poum Tchak nous offre une reprise de Duke Ellington et de son « Missipy Moon », et aussi une de Billie Holiday, chanteuse Jazz  des années 1940 – 1950.
Bref, un concert de talents où la rapidité vient à l’usure de l’archet du violoniste qui perd ses cordes au fur et  à mesure des morceaux, et où la voix rocailleuse du chanteur se mélange à merveille avec l’accent bulgare.

En guise de dessert, car on en redemande encore et encore, malgré l’heure qui tourne (minuit passé), les deux groupes se retrouvent sur scène pour un swing bœuf tzigane. Quelques belles mélodies et de beaux moments de complicité pour clôturer cette formidable soirée.

 

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