Appelé au dernier moment sur un autre front, j’ai malheureusement manqué un concert qui a, selon les rumeurs, été légendaire. Pour rendre compte de l’événement, je vais donc laisser la parole à un témoin direct du déferlement sonique qui a marqué la fin du printemps à Lille en la personne de Géo, mon photographe favori et poilu.
“Première impression en arrivant, le public répondait présent, par contre ça aurait pu être beaucoup plus vivant par rapport à d’autres dates et ça aurait mérité de décoller de partout.”
No Return : “Ça joue bien sur scène, le son n’était pas dégueu, par contre la presta scénique ne m’a pas plus frappé que ça. Bon au départ, je ne suis pas fan du groupe, mais quand même. Tu sentais que le chanteur en voulait, il remplissait le cahier des charges, la musique était carrée, le public répondait, mais il manquait un peu d’authenticité quelque part chez certains des musiciens qu’on sentait moins investis, peut-être parce qu’ils étaient en terrain conquis… En même temps, ça a joué très court pour eux donc ils n’ont peut-être pas eu le temps de faire monter la sauce en montrant davantage de choses. Après, c’est peut-être leur style, comme c’est la première fois que je les voyais, c’est difficile de pouvoir comparer avec d’autres prestations. Cela dit, en face de Testament, on passe à un tout autre niveau.”
Setlist : Stronger Than Ever – Inquisitive Hegemony – News Item – Paint Your World – Submission Falls – Vision of Decadence
Testament : “Une heure vingt de performance sans temps mort, sans retombée de l’énergie, aucun pet de traviole, un son aux oignons à part le mix des guitares en stéréo qui séparait le son des guitares à droite et à gauche de la scène et empêchait d’avoir une audition globale de la musique selon l’endroit où on se trouvait. Personnellement, ça ne m’a pas plus dérangé que ça et apparemment c’est leur habitude de jouer de cette manière. Hormis ça, il y a eu un solo de basse en plein milieu qui envoyait bien le bousin, joué sur une fretless et enchaîné avec le morceau suivant. On s’en est pris plein la gueule, si on devait faire une comparaison avec des groupes comme Metallica sur le plan technique, y a pas photo ! Ce sont eux qui méritent de jouer dans des stades parce qu’ils ont ce qu’il faut. En fait, je me suis dit que Metallica aurait dû devenir ce type de groupe plutôt que suivre leur voie actuelle. Une déco assez sobre, des jeux de lumières top, mais surtout ils ont mouillé le maillot ! Quand tu vois l’âge qu’ils ont, ça donne vraiment de l’espoir. Je ne croyais plus en tout ça, ça faisait longtemps que je n’avais pas rêvé de cette façon là et j’ai eu le sentiment de voir des icônes, des mecs qui donnent envie de pousser plus loin les choses et de remonter sur scène. L’expression que j’ai le plus entendu en sortant, et même de vétérans du métal c’est “J’ai pris une claque !” Mon seul regret est qu’il n’y ait pas eu de rappel.”
Setlist : Over the Wall – Rise Up – More Than Meets the Eye – Native Blood – The Preacher – First Strike Is Deadly – Bass Solo – Souls of Black – Eerie Inhabitants – The New Order – Trial by Fire – Into the Pit – Practice What You Preach – D.N.R. (Do Not Resuscitate) – 3 Days in Darkness – Disciples of the Watch – Alone in the Dark
