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The Dark Lab : Rosa Crvx + Das Ich + Bragolin + Dageist + Denuit + Partikul au Black Lab

Une belle programmation et une ambiance chaleureuse, cette première édition de la Fête des Morts présage du bon dans les années à venir.

The Dark Lab, un nouveau festival dark dans la région

Les fans de musiques sombres avaient déjà de quoi se réjouir depuis quelque temps avec la programmation du Black Lab, qui mettait régulièrement en valeur des groupes cold wave, EBM et autres styles sombres. Il était finalement naturel, mais il fallait le faire, de lancer un festival goth électro wave de ce côté de la frontière, pour profiter de la richesse de ces sons sans avoir besoin d'aller jusqu'en Belgique ou en Allemagne. Il a fallu un an de travail à l'équipe d'organisation, après une idée lancée par Fred de Dageist, pour aboutir à ce résultat. Et quel résultat !

Partikul et Denuit ouvrent la "Fête des Morts"

Ce n'était pas gagné, d'ailleurs, une panne de courant dans l'après-midi empêchant la tenue des balances. Quand les premiers groupes démarrent, on se félicite de s'être déplacé, tant le programme est riche et intense. Partikul ouvrent le bal, proposant une darkwave classique mais de bonne facture. Le duo ne tourne que depuis quelques année et particulièrement cette année donc il sera intéressant de voir leur évolution.

Partikul ne cherchent pas particulièrement à innover mais semblent proposer un condensé de ce qu'ils aiment et cela fonctionne bien, leur enthousiasme est clairement communicatif.

Celui de Denuit l'est également et présentent leur "night wave" avec des effets de lumières réussis. Le duo montpelliérain communique beaucoup, et Lis Araignée n'hésite pas à expliquer les paroles et se confier sur ses ressentis. Le groupe dégage une belle énergie, et le public est en feu en retour.

Déjà très sympa sur album (Ritual est sorti l'an dernier), la voix et les textes prennent clairement de l'ampleur sur scène.

Dageist et Bragolin font salle comble

L'heure avançant, la salle se remplit et Dageist arrivent sur scène. Bien connus dans la région, au point où on voit défiler des t-shirts du groupe depuis le début de la soirée. Le set commence très fort avec une bonne intro et l'énergique "Comon", suivi par "Vampire". Le concert semble défiler à toute allure, jusqu'à ce que Fred précise "Voilà Abyss, avec un petit groupe du coin, Trisomie 21", et que démarre The Abyss of Years dont le clip est sorti il y a un an :

Habitudes obligent, Fred à l'aise descend dans le public jouer de la basse, bien accueilli par les curieux et habitués. Il fête en réalité son anniversaire et ses proches lui ont préparé une surprise. Des ballons tombent, tout noirs, c'est quand même le Dark Lab. Fred profite de cette pause pour en dire un peu plus sur les conditions d'organisation de ce festival qui devrait se reproduire l'an prochain, chose dont on se plaindra clairement pas vu comme la première édition est déjà partie.

Bragolin démarre dans une ambiance plus froide, dû aussi au choix des morceaux plus dark ambient de ce début de concert qui tranchent un peu avec le qui précède. Cela ne va toutefois pas durer et on sent Edwin se détendre petit à petit alors que le concert progresse vers ses morceaux plus electro indus.

Das Ich et Rosa Crvx, le chaud et le froid

L'ambiance des deux derniers concerts va être très contrastée, sans surprise. Dans les deux cas, on sait à quoi s'attendre. Das Ich, c'est le grand guignol allemand et rien de péjoratif ici : maquillage, imaginaire démoniaque et gros son indus qui tache. La formule a évolué en 35 ans mais les fondamentaux restent. On avait par contre oublié à quel point leur français était bon. Ils semblent très contents d'être là et le concert ne va jamais baisser en intensité, avec une setlist proche des festivals de l'été ; "Kannibale", "Lazarus", "Kain und Abel", "Gottes Tod" et puisqu'il faut aussi des classiques, "Destillat" en rappel.

Si une partie du public choisit de partir, par contraintes de transport ou moins convaincu, le reste de la foule sait parfaitement à quoi s'attendre alors que les carillons d'église retentissent. Rosa†Crvx (ou Rosa Crux) proposent un spectacle assez codifié, où la BAM (Batterie Automate MIDI) martèle, où le drapeau sur la 2e chanson, "Adorasti", approche des bougies sans jamais les frôler, où les clavier côtoient les cloches et la guitare, où la cornemuse a toute sa place. Le groupe joue longtemps par rapport à ce qu'on aurait pu attendre en festival, une quinzaine de chansons, dont "Declinate", "In Tenebris", "1335" ou encore "Aglon".

Bonne surprise, de l'espace se crée au milieu de la foule pour une performance : c'est la fameuse "Danse de la Terre" sur "Eli-Elo". Drôle de berceuse avant de repartir, mais toujours appréciée !

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