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The Lost Fingers & Swingin’Pool au Splendid

Vent du grand nord canadien sur Lille jeudi soir ! Alors que Cœur de Pirate se produisait à l'Aéronef, les québécois de Lost Fingers enflammaient le Splendid avec leurs tubes revisités.

Pour définir simplement l’art des Lost Fingers, il suffit d’imaginer que Django Reinhardt ait eu 3 fils avec Georges Michael. Sans lancer une polémique sur les enfants de couples homosexuels, cette image surréaliste cerne bien la musique de ce trio canadien. Leur concept est simple : reprendre les tubes les plus kitsch des années 80 sur un rythme de jazz manouche. Pour cela, ils n’ont besoin que de deux guitares et d’une contrebasse. Le résultat est surprenant et d’une efficacité indéniable. Dans la salle, les spectateurs réagissent directement aux premières notes de « Careless whisper» reprise de Georges Michael et au « Pump Up the Jam » un des tous premiers tubes dance de 1989. La réorchestration de ces tubes donnent des idées au public : certains se lancent dans les chorégraphies en petits groupes, d’autres en profitent pour danser comme s’ils étaient seul dans leur chambre.
C’est Byron Malakoff, le guitariste, qui nous explique que l’idée des Lost Fingers est venue par hasard. Ils attendaient à une station essence lors d’une tournée et « Touch me » de Samantha Fox est passée à la radio. C’est alors que Christian Roberge le chanteur, a repris le refrain en grattant sur guitare des sonorités jazz manouche : ils ne leur manquaient plus qu’à enfiler des vestes roses et les Lost Fingers étaient nés.

Sans se poser de limites, ils obtiennent donc de nouveaux tubes totalement réarrangés. L’exemple type est la reprise d’ACDC « You shook me all night long », qui fait rugir la fosse devant eux. Les 3 compères n'en reviennent pas de l’accueil des lillois ; Byron lâche plusieurs fois avec son accent canadien un : « Vous êtes malade », qui signifie certainement que nous sommes très chaleureux en franco-canadien.

Les Lost Fingers ne font pas uniquement dans le répertoire anglais : dans leur deuxième album, c’est la France des années 80 qui est remise au goût du jour : « Cœur de Loup » de Philippe Lafontaine ou « On va s’aimer » de Gilbert Montagné retrouve une seconde vie dans les rythmes jazz.

Sur scène, ils sont heureux et sympathique, parfois un peu trop statique mais l’énergie passe tout de même dans la salle. Encore peu connue en France, ils devraient vite faire partie des playlists de vos prochaines soirées. Au Québec en tout cas, leur succès les amena à faire un duo avec Céline Dion à l’occasion de la finale de Star Academy.

Quoi de mieux pour les découvrir que d’écouter une de leurs « pièces » (qui signifie morceau en québécois)
http://www.myspace.com/thelostfingers

Si vous aimez Lost Fingers, vous apprécierez leurs confrères lillois de Swingin’Pool qui ont fait leur première partie, avec des reprises jazz de Sting, Jimmy Cliff ou encore d’un « Je veux du Soleil » planant. A écouter dans les salles de la région.
 

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