Pour une fois l’honneur n’est pas aux femmes de commencer puisque c’est le groupe Malibu Stacy qui entame le show. Un show un peu plus long qu’à l’habitude puisque ce ne sont pas deux mais trois groupes qui se partagent l’affiche du Splendid pour cette soirée spéciale rock aux influences anglaises. Vont ainsi suivre Hey Gravity et les tant attendus The Rakes.
Malibu Stacy, ce sextuor, en provenance directe de Belgique entame donc le concert avec une salle qui a du mal à se remplir, sûrement dû à l’heure fort avancée de ce début de concert. Mais très vite le groupe réveille tout le monde avec leur titre phare, Los AnGeles. Et c’est alors parti pour 40 minutes de rock plus ou moins psychédélique, mais toujours aussi rythmé. Dave, le chanteur se permet même d’aller faire un petit tour près du public pendant ses morceaux, et de parler en français. La première mise en bouche de cette soirée est donc particulièrement réussie, et le public a été très réceptif à ce groupe qui ne manque pas d’humour et de dynamisme.
Hey Gravity a ensuite pris le relais, le temps de changer le matériel sur scène. Et la chaleur n’en est pas retombée pour autant ; la chanteuse de ce groupe de glam-rock, accompagnée de ses 4 autres musiciens n’a pas laissé le temps au public de laisser retomber son énergie, et ce durant près de 40 minutes. La voix intéressante de la chanteuse associée à une forte présence scénique des autres musiciens, le tout sur des chansons plus ou moins éclectiques, voir parfois totalement originales (on passe ainsi d’un glam-rock à du pseudo punk-rock sans crier gars), ont totalement subjugué le public. Reste à savoir si le public pouvait encore en supporter plus après ces deux groupes…
Ainsi encore après un changement de matériel, c’est enfin au tour de The Rakes de faire son entrée. Le public un peu fatigué n’en déclame pas pour autant. Le premier morceau fut ainsi relativement calme, la foule retrouvant un peu ses esprits, mais se dévouant alors totalement au groupe. The Rakes a ainsi réussi à subjuguer son public dès le premier morceau. S’en ait suivi toute une série de morceaux plus rythmés les uns que les autres, où le chanteur, Alan Donohoe (Mais a-t-on encore besoin de le nommer ?), a pu montrer tous les talents de sa voix mais aussi de son physique. On pourrait d’ailleurs lui décerner sans problème le titre de chanteur le plus désarticulé du moment tant il bouge sur scène dans tous les sens. Après un certain nombre de morceaux, dont un inédit, le groupe quitte la scène, avant de se faire désirer pour un court mais intense rappel. Ce rappel ne dura que le temps de trois morceaux, mais quel plaisir, quelle émotion de réentendre les premiers morceaux du groupe dont le fameux morceau Open Book et son fameux « ohoh-ohoh ».
The Rakes a ainsi prouvé une nouvelle fois encore que le rock anglais est loin d’être enterré, et que le public est toujours présent. Les groupes qui se sont succédé se suivaient mais ne se ressemblaient pas, mais l’émotion était belle et bien présente. Un spectacle à la hauteur des espérances de tous, pour une prestation des plus dynamiques.
