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The Stranglers et BP Zoom au Splendid

Pour cette soirée, le Splendid s’est transformé en lieu de conflit...de générations. Au programme Bp Zoom, jeune quatuor au rock survolté qui a fait monter la chaleur avant l’arrivée attendue du groupe The Stranglers, venu présenter son 16ème album depuis 1977 : «Suite XVI».

Bp Zoom

20h30, la salle tout juste remplie, arrivent alors Lionel, Jules, Ludovic et Raphaël. Né en 2002, le groupe a acquis une certaine notoriété en faisant des premières parties prestigieuses comme Trust à Bercy ou Kyo et Sum 41 à Arras ; et depuis la sortie de son 1er album « La clef » en 2006. Ce soir leur première partie s’annonce show ! Devant caméras et groupies surexcitées (!), les Bp Zoom enchainent leurs chansons au rock énergique pendant 45 min. Sans renier leurs influences, allant de Green Day à AC/DC, les 4 garçons assurent le spectacle, en faisant un peu trop parfois. Le public non converti semble apprécier d’un œil la prestation du groupe, quant aux adolescentes présentes, elles se déchainent et reprennent en cœur bon nombre des refrains lancés par Lionel le chanteur. Après avoir joué « Si la nuit tombe », « Quel bel avenir » et « Mal à 15 ans » ; le groupe saluera son public et le reste de la salle pour laisser place au groupe de la soirée The Stranglers.

The Stranglers

Le Splendid plongé dans l’obscurité est surpris par une intro électro et des flashs annonçant l’arrivée du groupe. Les quatre membres s’installent alors, sous les acclamations de la foule. La salle est toujours aussi pleine, si ce n’est plus ; la moyenne d’âge est montée, mais l’ambiance est toujours là. On pouvait s’attendre à une désertification du Splendid après la mini tornade Bp Zoom, au contraire, le public à répondu présent, malgré les 30 ans du groupe.

The Stranglers entame son concert par un son rock qui sent bon les 70’s, sans avoir pris une ride (ou presque). Mêlant la basse puissante Jean Jacques Burnel, membre depuis les débuts ; la guitare du chanteur Baz Warne, les synthés du mythique Dave Greenfield et malgré l’absence du batteur Jet Black remplacé par Ian (24 ans) assurément le plus jeune de l’équipe ; le groupe transportera la foule entre ses différents albums, aller-retour incessant entre les années 70, 80 et aujourd’hui.
Après « Unbroken » tiré du dernier album « Suite XVI », leur incontournable « Peaches » écrit en 1977 pour leur 1er opus « IV Rattus Norvegicus » fait encore monter l’ambiance d’un degré avant un autre gros succès « Always the sun », composé lui en 1986.

Le batteur charismatique Jet Black, 68 ans, n’étant pas là, Jean Jacques prend alors la parole en français et anglais pour les britanniques présent en nombre, afin d’expliquer cette absence. Il chambre ensuite les petits jeunes de Bp Zoom et leur public, pas assez vieux pour connaitre les étrangleurs, en les remerciant de les accueillir pour leur seconde partie. Il entamera une nouvelle chanson « I hate you » dédiée à Georges W. Bush et Tony Blair, aux allures country et inspirée par Jonnhy Cash.

Entre les riffs de guitare et la basse percutante, les synthés de Dave Greenfield se feront plus présents et rappelleront au public que les Stranglers ont eu pour référence The Doors…
Après deux rappels demandés par un public survolté, ils finiront avec « No more Heroes », laissant planer après coup dans la salle quelque chose qu’on croyait perdu, le son rock des belles années. The Stranglers auront montré qu’avec le temps il était possible de réconcilier les générations, suffisait-il de ressortir les synthés ?. De l’eau coulera encore avant que la nouvelle génération rejoigne l’ancienne … T.L.

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