La Péniche nous présente en ce chaud mercredi soir, deux groupes : Greenshape, issu du Nord de la France et The Travelling Band, d’Albion.
Alors que Greenshape arrive sur la scène, le public, déjà assez fourni, s’assoit tranquillement et s’apprête à savourer ce qui va s’offrir à eux. Se présente un duo guitare/voix appuyé par un peu de clavier. Greenshape, alias Régis, vient de Valenciennes. Influencé par The Beatles ou Nick Drake, il nous offre une pop-folk efficace, avec des mélodies soutenues et des paroles qui nous font traverser des sentiments douloureux : amour perdu, souvenirs, bref, du vécu, de l’histoire... Le tout servi par une voix chaude et vibrante du plus bel effet. Son compagnon ce soir n’est autre que Jay, que l’on connaît de l’excellent Roken is Dodeljik, qui accompagne Régis d’une autre ligne de guitare, ajoutant au sentiment que l’on avait déjà : « Pourvu que l’impression de douceur et de délicatesse dure…. ».
Pourtant le temps file, Jay nous laisse l’espace de deux chansons (vous comprenez, les 35H, les RTT, dixit Régis). Et Greenshape continue de nous enchanter par ses mots. L'émotion grandit, sur la scène comme dans le public. Un public réactif d’ailleurs, on remarque facilement les supporters qui parviennent à faire monter l’ambiance d'un cran.
Malheureusement, l’heure est venue de se séparer, nul doute que nous reviendrons vérifier que ce n’était pas qu’un rêve et que la première impression que l’on a eu était bien la bonne ! D’ailleurs, on se retrouvera sûrement rapidement, puisque la sortie du premier album de Greenshape "Storyteller" est prévue le 17 octobre.
Après une courte pause, les choses changent, aux deux musiciens de la région succèdent cinq chevelus venus tout droit de Manchester. Il s’agit de The Travelling Band. Le groupe fondé en 1995 n’était à cette époque qu’un Tribute Band de CCR (Creedence Clerwater Revival). S’offrant une nouvelle vie en 2006, les Anglais nous offrent une musique qui oscille entre rock, blues et country. On sent même dans certains rythmes de la musique traditionnelle irlandaise. Se mêlent voix mélancolique, guitares, clavier et harmonica au gré de sons simples et sincères. S’ils sont là ce soir, c’est pour la sortie de leur quatrième album Screaming is Something, qui succède à Arrears Not Careers, sorti en 2010.
Le groupe est communicatif. Le français se mélange à l’anglais, le tout dans une ambiance bon enfant qui n’est pas sans déplaire. Le résultat est agréable, mais il faut bien avouer que l'on reste un peu sur sa faim. Peut être parce que les morceaux se ressemblent singulièrement. Et que l'on avait envie de revoir, ne serait ce qu'un instant, ce que les CCR nous ont légués en matière de rock. Ce qui n'est pas réellement le cas.
Mais il est à parier que les cinq compères, qui parfois ne semblent faire qu'un, à l'instar de la pochette de leur dernier album, ont certainement encore beaucoup à prouver! Pour cette raison, nous les attendrons au tournant.
