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The Van Jets à la Péniche

Chance unique ce vendredi sur La Péniche de voir les 5 compères des Van Jets et cruelle injustice de voir le public bouder ce show. A peine 30 dans un premier temps puis 60 sur le petit bateau mais d’autres tempêtes n’ont pas eu raison des Van jets, Electric soldiers que rien n’arrête. Ils n’avaient jamais joué sur une péniche et ne savaient sans doute pas qu’ils ne joueraient que devant Lille la nuit  avant que le peuple des bateaux n'arrive enfin. Ils ont tout donné, l’osmose était palpable, regards furtifs mais complices. Baroudeurs pas boudeurs et baroud d’honneur.


2004, ils remportent le Rock Rally organisé par le magazine Humo, 2007, C’est l’heure d’ Electric Soldiers, le premier LP. Joli son pop, et un single débarque sur les ondes belges. Trois ans plus tard, The Van Jets produisent un second opus au son pop rock British épaississant au passage le mystère qui empêche tant de groupes français d’avoir ce son là. Bien entourés, ils enregistrent avec le producteur Jon Gray (The Subways, Editors, The Kooks). Quant au mixage, il a été réalisé par Greg Gordon (Wolfmother, Jet, Soulwax). Après Cat fit fury! , le groupe ostendais devient une valeur sûre de la musique pop-rock en Belgique. En 2013, sortie en novembre 2013 de « Halo » en France, opus très réussi produit par Jeroen De Pessemier (the Subs) et mixé par Tchad Blake (Black Keys, Dandy Warhols…) !
Les Flamands livrent un album pop, rock, groovy, serré, pimenté d’accents électro opportuns.


Etonnant encore de voir une salle qui n'est pas intégralement remplie quand on sait que leurs prestations live ont excellente réputation après leurs passages à Werchter et à Pukkelpop. Ce soir là, c’est à un David Bowie mâtiné d’Iggy Pop que nous a fait penser le chanteur, sans oublier une touche de T.Rex et de Marc Bolan pour le make up rouge. D’un Electric Soldier à l’Electric Warrior, on ne s’étonne pas de la filiation.


« Here comes the light », « Danger zone », « Broken bones », ont sonné et résonné très fort sur la Péniche, les guitares étaient omniprésentes, les arrangements mêlant punk rock et funk ont su nous faire danser ; ça tombait bien on avait la place. Johannes Verschaeve, chanteur caméléon, à la voix tour à tour féline, profonde et parfaite, s’est emparé de l’espace comme une vraie rock star. Habillé d’un simple pantalon rouge, de mocassins blancs et maquillé de fard rouge aux yeux tel l’Aladdin Sane de Bowie, a livré un chant mature, profond, servi par une attitude digne et détachée. Il s’est baladé nonchalant et sensuel au milieu du public, touchant et enjoué, prêt à bondir sur nous tel un chat en mal de câlins.

Tout l’album Halo y est passé. Petit interlude, suite à une panne technique du boîtier magique du guitariste, posé à même les cordes et le chevalet, Archet électronique ou Ebow, pour le morceau Broken Bones, le bassiste nous fait rire en français en patientant : « C’est dommage c’est cassé, vous allez rater le meilleur morceau du concert ». Ouf, réparé en une minute, on y a eu droit !


Avant de finir, rappel en solo du chanteur qui nous domine du haut de la scène et déclame : « On aime l’eau. On aime les bateaux. On aime le peuple des bateaux ».  C’est ça être star, tout oser, une traduction approximative en français et chanter torse nu. On a tous pensé : « Nous aussi, on aime l’eau. On aime les bateaux. On aime les groupes qui jouent sur les bateaux ». On aime La Péniche, le Bateau qui fait mouche, qui a encore eu une excellente idée. Parfois, malgré la lumière du bateau phare, trop peu de monde accoste. Aimer le rock et ne pas écouter les Van Jets ? « Halo » quoi !



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