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Vive La Fête à l’Aéronef

Help, we can’t swing !!
Difficile de prêter une oreille attentive au quatuor anglais Help she can’t swim ! Leur electro punk braillard plonge la salle dans une torpeur maladive. Dame Leesey au clavier bontempi devient vite insupportable avec une voix à la ramasse et surtout une énergie mollassonne. C’est avec un complet désintérêt que le groupe gratifie l’Aeronef d’une prestation désastreuse.
Help ! Au secours !

C’est sur un air de valse de Vienne que Vive La Fête foule les planches lilloises. Danny Mommens, ex Deus, et sa belle compagne Els Pynoo sont salués comme les nouveaux messies de l’électro sensuel. Pied nu, ultra sexy dans son corset noir, son body shorty et ses résilles à gros carreaux, la maîtresse de soirée fait monter le désir des amoureux de tous bords… Les filles s’embrassent, les garçons se tiennent par la taille. Le couple à la vie comme à la scène se lance quelques regards amoureux. Leur complicité est totale, leur musique, en fusion. La chaleur monte bien vite en salle.
Stupid Femme plonge l’assistance sous un déluge de basses assassines. La fosse est en ébullition. Mais –« mais mais… »-ce n’est encore rien. Quatsch et ses relans de Laibach mettent tout le monde d’accord. Le concert sera énorme.

Pas de fioritures, pas de discussions inutiles. Les titres s’enchaînent, retournant les cerveaux. Les têtes s’agitent, les jambes remuent mécaniquement. Transe hypnotique. Comment décrire autrement pareille communion ? « Ich weiß es nicht ! » Les fans sont beaux sous leur maquillage outrancier. L’atmosphère est lourde, poisseuse. Le set est parfois aussi glacial que ceux de Nine Inch Nails ou de Ladytron. Pourtant, la chaleur est de tous les instants. Le rapport charnel s’établit par le corps et ses attitudes. Ce soir, point d’Aventures Fictives ! Erotisme discret, libido à la hausse, le plaisir est réel.
Happé par un groupe en grande forme, le public se donne sans compter, prêt pour une Nuit Blanche. Noir Désir, dernier titre avant le rappel, renforce les ardeurs. « Je ne peux pas me calmer ». Les cris de Els transpercent tympans et cages thoraciques. La longue outro est rageuse, psychée et totalement rock. La basse groove sur une guitare sous acide. Vive La Fête sur scène demeure une valeur sûre –voltée-.

Ne touche pas se pose un peu avant les extravagants Maquillage et Pop-Corn. Danny échange quelques bières avec les premiers rangs, Els caresse les mains des plus chanceux. Un « merci, je vous aime » et s’en vont. Aucun autre mot ne filtrera. Nul besoin de long discours. La musique, rien que la musique. L’assistance redescend lentement sur un air de valse. Quelques pas de danse sont même esquissés.
« Tous les jours des fêtes, oui, c’est excentrique. » Fantasque et tordu !

NOIR DESIR: le clip. (pour bien débuter)

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