Arrivée à 21h30 devant les grilles de la Maison Folie de Moulin où une foule supplie, malgré les grands écriteaux “complet”, pour quelques maudites places… Rien à faire!!
Je parviens tout de même à me faufiler jusqu’à la scène et « Wow » … bel orchestre :
D.H. Skogen à la voix et aux percussions ; Tom Reschke et Jonah Gaster alternant congasses, caisses claires et grosses caisses ; Keny Bentley remplaçant désormais l’un des fondateurs du groupe Nat McIntosh au sousaphone ; Charley Wagner et Mike Boman à la trompette, Joseph Goltz et Matt Hanzelka au trombone et Joshua Smith au sax ténor.
Le groupe s’est rassemblé en 1997 sous le nom de One Lard Biskit Brass Band et a sorti un 1er album Better Recognize à tendance plus hip hop. C’est en 1998 qu’ils changent de nom et sortent leur 2ème album Word On The Street… Au fil de leurs 6 albums, ils pencheront d'avantage vers un style jazz/soul entremêlé de rap et de hip hop, très novateur à la Brass Band.
Juste pour infos… Un Brass Band est un orchestre composé uniquement de cuivres et de percus. C’est à la Nouvelle Orléans que s’est fondé vers 1880 un des tout premier collectif : L’excelsior Brass Band. Bon… trêve d’histoire… repassons à notre concert…
La musique de YoungBlood Brass Band, bien que très variée, se compose généralement d’un rythme régulier mais non répétitif, de cuivres en furie et d’un chant hip hop/rap américain. Ils mettent en avant un jeu d’ensemble impressionnant doté d’un son clair malgré le nombre d’instruments présents, ce qui nous permet de les distinguer aisément les uns des autres et de s’émerveiller devant leur maîtrise parfaite.
Très fréquemment, les musiciens nous laissent place à un petit solo avec un fond de tambour, de cymbale ou du majestueux sousaphone. Et alors là… Attention !!!… Ils nous sortent le grand jeu !!
C‘est énergique, festif, atypique, les musiciens donnent tout d’eux-mêmes. On ressent un grand professionnalisme !
On m’en avait vanté les mérites et je dois dire que c’est justifié. Le public semble ravi… Il frappe des mains tout au long du concert mais a étonnement du mal à « tortiller son popotin » malgré toute l’énergie qui ressort de la scène.
Ca invite à se balancer, à rapper (et oui… ils arriveront presque à me faire aimer le rap avec leur palabre sur fond de cuivres mélodieux), à danser, à sauter,… c’est que du bon !
Puis les musiciens disparaissent spontanément et nous joueront une triste fin à l’américaine avec un seul rappel ! Dommage !
