Humoriste découvert par Jamel Debbouze et ancien « sniper » de l’émission de Marc-Olivier Fogiel dans T’empêches tout le monde de dormir, Fabrice Eboué est venu brûler les planches du Splendid pour un one-man très chaud !!
20h45. Soirée de Saint-Valentin, les couples s’étaient déplacés en majorité pour se payer de bonnes tranches de rigolades en compagnie d’une trouvaille du Jamel Comedy Club.
Le comique entre en scène et salue le public par quelques anecdotes sur son arrivée à Lille. Très vite, il titille les zygomatiques en enchaînant sur des faits d’actualité, comme la crise et nous laisse imaginer un jogging présidentiel entre Obama (kenyan, origine réputée comme maîtrisant la discipline du 100 mètres) et Sarkozy…
Eboué parle ensuite de ses débuts au Jamel Comedy Club sur fond de « MJC », regroupant « des noirs, des arabes et des chinois ». Comment a-t-il était repéré ?! « J’ai commencé dans le métro, je jouais carrément sur les rails, j’avais plus rien à perdre ! ». Fou rire général dans la salle, prolongé par ses nombreux pics lancés aux minorités ethniques, caricaturant les marocains (« comme Jamel ») d’arnaqueurs ou se moquant du tourisme tunisien « sur quoi ils se basent pour attribuer les étoiles ?! ».
Avec Fabrice, pas de jaloux, tout le monde y passe, notamment les célébrités. Il se lance avec brio dans une imitation de Fogiel avec lequel il a collaboré sur M6 et revient également sur le phénomène « Ingrid Bétancourt » : une colombienne écolo partit au devant des Farques qui leur proposait de rendre les armes afin de pouvoir venir en France en échange… « Mais qu’est-ce qui vont bien faire ici ?? de la salsa ?! »
Les cibles de l’humoriste se diversifient, sa verve s’en prend aux couples mixtes…
Saint-Valentin oblige, il fait participer les couples dans le public « Y’a des couples mixtes dans la salle ?!Oui ?!Madame est française et toi algérien ?! Mariés ? Ah ça y’est t’es content t’as eu des papiers !! »
Peu importe le métissage dont il est issu, il taille les « noirs », les « homos » et même des membres de sa famille avec légèreté en citant son frère rasta qui l’appelle « man » et « fait pousser ».
Son père, porté sur la religion, aurait souhaité qu’il rentre dans les ordres, un métier dont le comique se rit « Un prêtre, c’est un pédophile qui a raté le BAFA !»
Vient le tour des slameurs « un oiseau qui donne à manger des asticots à ses petits dans son nid, ça c’est du lourd ! » ce type de poésie ne semble pas lui plaire, ni à l’audience d’ailleurs, qui acquiesce par des rires et des applaudissements.
Autre moment drôle, le passage sur les tueurs en série, dont la tête et le nom les prédestinent à ce genre d’acte et… il prend Franck Ribéry pour exemple !
Il avoue que si lui-même en était un, il se chargerait de quelques personnalités comme Chantal Goya : en simulant un étouffement, « Allez Chantal, faut y’aller maintenant !! », tout en douceur bien évidemment, en la serrant dans ses bras… Philippe Bouvard est également candidat au meurtre « Allez Philippe c’est l’heure, suis la lumière blanche au bout du tunnel ; bah tiens, suis Chantal là-bas, oui le lapin blanc !! ».
Cette agréable séance de stand-up se clôt sur la « première fois » du comique avec sa correspondante allemande, dont l’accent l’avait traumatisé.
Avec Fabrice, on ne s’ennuie pas, tout le monde en prend pour son grade et en redemande !
Au final, un humour divertissant et une standing ovation à un artiste de talent qui n’a semé dans la salle ni dérapage ni blanc.
