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La Vie de Galilée au Théâtre du Nord

Après avoir mis en scène l’année dernière le Misanthrope de Molière, Jean-François Sivadier se lance aujourd’hui dans une ouvre plus contemporaine, avec, à ses côtés, son ancien Alceste, Nicolas Bouchaud, pour interpréter le Galilée de Brecht.

L’œuvre retrace la vie de l’astronome italien Galileo, dont les théories sont venues remettre en cause au début du XVIIème siècle la vision que l’homme avait de sa place dans l’univers. Loin d’en être le centre, ainsi que l’affirme la Bible, Galilée montre que l’homme est sur un astre en mouvement, qui tourne autour du soleil. Le combat est lancé contre l’Eglise et l’Inquisition, qui persécuteront Galilée tout au long de sa vie, au point de le contraindre à renier ses découvertes et ses œuvres… Mais si l’homme de science avoue publiquement son « erreur », s’il se soumet officiellement en récusant ses découvertes, rien ne semble pourtant tempérer l’esprit de révolte et de curiosité de Galillée, qui poursuivra ses recherches de manière secrète jusqu’à sa mort.

Pour rendre compte de la vie de Galilée que l’on voit s’écouler tout au long de la représentation, Jean-François Sivadier a choisi un décor assez neutre permettant le passage du temps et les changements de lieux fréquents. Celui-ci prend principalement appui sur un sol en bois, avec des parties amovibles et mouvantes, capables de créer rapidement des espaces symboliques mais évocateurs pour les spectateurs.

Respectant le travail de Brecht et sa réflexion sur la distanciation, Jean-François Sivadier met en scène ses acteurs à la fois pendant leur temps de jeu mais les laisse présents sur la scène même lorsqu’ils ne jouent pas : nous pouvons ainsi les voir se changer, se maquiller, installer une partie du décor. Aucune illusion théâtrale, nous savons bien que nous sommes face à une fiction, ce qui rend le texte de Brecht encore plus proche de nous, il ne parle pas que de l’Italie du XVII, il parle encore à notre oreille, il nous invite à réfléchir à la place de la science dans notre monde, à la place qu’y ont les scientifiques, aux obstacles qui peuvent encore se dresser face au progrès de la raison.

De Bertolt Brecht, mise en scène de Jean-François Sivadier

 A voir au Théâtre du Nord du 21 au 25 janvier.

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