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La Ville au Théâtre du Nord

« A partir de cet instant, les places sont dénumérotées » nous annonce l’hôtesse du Théâtre du Nord. Les spectateurs se déplacent pour se rapprocher de la scène et découvrir « la Ville » de Martin Crimp, auteur majeur de la scène britannique actuelle.

Marc Paquien, le metteur en scène a choisi de présenter la première scène en projetant la didascalie de début sur une toile blanche qui tombe ensuite. Le public aperçoit alors Claire (Marianne Denicourt) et son mari Christopher (André Marcon). Claire commence à raconter les événements et rencontres de sa journée. Jenny (Hélène Alexandridis), la voisine infirmière se joint à eux dans la scène 2 pour se plaindre du bruit causé par leurs deux enfants. Personnage un peu déjanté, cette femme nous fait passer de l’inquiétude au sourire en passant par l’étonnement.

Jeune traductrice qui veut devenir écrivain, Claire emmène en fait le spectateur du réel à l’imaginaire. Elle construit une ville avec ses événements et ses personnages. Des indices viennent donc au fur et à mesure aider le public à distinguer le vrai du faux. Mais les zones d’ombre planent jusqu’à la sortie de la salle. Martin Crimp lui-même traducteur en anglais de Molière, Marivaux, Genet, Ionesco et Koltès propose ici une réflexion sur la notion d’écriture, de personnage, de traduction.

La scène du « Tais-toi et embrasse-moi » semble être un fragment de la réalité. Mais la réaction de Claire laisse planer le doute… Le chassé-croisé entre la réalité et la fiction se poursuit lors de la scène entre la fille (Janaïna Suaudeau) et Christopher, le père… Le mystère s’éclaircit dans la scène suivante en présence du couple et de la voisine. Claire révèle aux 2 personnages et au public son univers imaginaire. « Je croyais vraiment qu’il y avait une ville à l’intérieur de moi – une ville immense et variée remplie de squares arborés, de boutiques et d’églises, de rues secrètes, de portes cachées menant à des escaliers grimpant jusqu’à des chambres remplies de lumière […]. Une intarissable source de personnages et d’histoires pour alimenter mon travail d’écrivain. J’étais convaincue que pour être écrivain il me suffirait de voyager jusqu’à cette ville – celle à l’intérieur de moi – et de noter ce que j’y découvrirais. » Cette réflexion profonde sur le monde virtuel s’inscrit dans les problématiques actuelles.

La ville de Claire est à découvrir jusqu’au 21 mars au Théâtre du Nord.

  1. Richard

    Il a juste voulu dire qu'Aston Villa chantait une reiprse de la version de Johnny Cash d'une chanson des Nine Inch Nails.. (tout le monde me suit ?) Les journalistes sont souvent friands de ce types de raccourcis En plus cet album de reiprse de Johnny Cash est assez hallucinant et me9rite vraiment le retour ! FranZ e9vange9liste Johnny Cash

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