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Open Museum #4 : Alain Passard au Palais des Beaux Arts de Lille

Après le groupe Air, Donald Duck et Zep, c’est au chef étoilé Alain Passard à qui le Palais des Beaux-Arts de Lille a fait appel pour cette nouvelle édition du Open Museum. Ce « cuisinier réveille le palais » du 8 avril au 16 juillet 2017, ce qui est aussi une bonne occasion de voir l’évolution de l’atrium du musée, qui sera officiellement inauguré en juin.

Avant de se plonger dans la visite, rappelons d’abord en quoi consiste l’Open Museum : depuis 4 ans, le Palais des Beaux-Arts de Lille fait le pari de faire appel à des artistes ou des collectifs pour peupler le musée de nouvelles œuvres inattendues. Le visiteur peut ainsi suivre le nouveau parcours à travers le Palais pour découvrir cette collection, mais peut aussi s’offrir une nouvelle perspective sur les chefs d’œuvres de la collection permanente conservés au musée.

Demander à d’un cuisinier de participer à une exposition peut paraître surprenant pour un musée d’art, surtout après avoir travaillé avec des artistes comme Zep ou le collectif InterDuck avec qui la collaboration semble plus évidente. Mais le choix d’Alain Passard n’est ni anodin ni irréfléchi, puisque le chef se plie volontiers au jeu des arts visuels et présente pas moins de 4 œuvres tantôt imposantes (« Combat de dormeurs ») tantôt multiples et minutieuses (« Collages »).

Faire appel à un chef est un pari alléchant, mais est-il relevé ?

En se promenant dans le dédale de salles et de galeries, on se promène aussi à travers le monde de la gastronomie. C’est une excursion à travers un jardin (« Âmes sensibles », Rudy Declière), un vignoble (« L’esprit du Vin », Jean-Bernard Métais) après avoir été accueilli par une armée de cocottes-minutes (« Les Marmites Enragées », Pilar Albarracin). On retrouve tout l’univers de la cuisine et des plaisirs du goût et des yeux, depuis la Génèse d’un plat jusqu’à sa dégustation, au détour d’un couloir et d’une assiette personnalisable. Quelques installations vous mettront peut-être l’eau à la bouche, d’autres pourraient par contre vous retourner (légèrement) l’estomac (nous n’en dirons pas plus).

Le plan disponible au commencement de l’exposition est un choix judicieux, car si certaines œuvres sont visibles dès l’entrée dans la salle, d’autres nous poussent à lever les yeux ou à s’attarder dans des petits recoins du gigantesque Palais des Beaux Arts. Nous vous conseillerons de vous arrêter sur les cartouches ou encore mieux de faire la visite avec un guide ou un médiateur pour des explications plus complètes sur des œuvres pas toujours facilement accessibles.

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