Malgré son changement de direction cette année, l’Aéronef poursuit son partenariat avec le Festival International du Film Indépendant. Après la projection de Lovers de Jean Marc Barr et Pascal Arnold la veille pour la soirée d’ouverture de cette 5ème édition, une soirée Rock et cinéma attend ce soir le public de l’Aéronef.
C’est en présence des principaux comédiens et du réalisateur Koen Mortier qu’ « Ex-Drummer » a été projeté pour la première fois en France. Avant d’être un film, c’est un roman d’Hermans Brusselmans. La bande annonce nous avait interpellé, les commentaires sur ce film aussi. Il fait partie des événements de ce 5ème F.I.F.I et est annoncé comme un film cru, trash, violent, vulgaire… La curiosité l’emporte.
Un générique farfelu et très bien fait nous plonge dans « Ex-Drummer ». Trois types « handicapés » d’Ostende forment un groupe de Rock sans batteur. Koen, le chanteur dangereux au cheveu sur la langue, Verbeek, l’homo au bras raide et Ivan, le guitariste sourd qui voulait être une Rock Star partent alors à la recherche du musicien manquant et proposent à Dries, un écrivain renommé de rejoindre leur groupe. Il faut donc lui trouver un handicap… Ce sera de ne pas savoir jouer de la batterie.
The Feminists se met alors à répéter et Dries prend plaisir à se mêler à ce groupe qui mène une vie misérable. Il s’amuse à manipuler ces personnages qui s’enfoncent dans la drogue, ont des relations sexuelles très politiquement incorrects et qui se raccrochent tant bien que mal au Rock’n’roll. Dries pousse ce trio infernal vers d’autres personnages tout aussi misérables comme « gros zob », Jimmy (Wim Willaert) et Christine qui cherchent à savoir ce que les gens faisaient et ont ressenti en apprenant la mort du roi Baudouin. Un bon comique de répétition tout au long du film…
Alors que le groupe se prépare à participer à un concours de Rock, on s’attend à voir plus de scènes de répétitions et de concerts mais ce sont les scènes violentes qui se multiplient au point que dans la salle, certains se cachaient les yeux… Les fans de sons lourds et agressifs apprécieront les moments live où ils pourront reconnaître la reprise de « Mongoloid » de Devo et apercevoir Millionnaire, Funeral Dress et même Arno. Un film à voir mais âmes sensibles s’abstenir !!!
Même si la Musique est très présente et assez marquante, on a ressenti un manque. On s’attendait à plus de live peut-être, plus de morceaux de répétitions et de concerts. Pour combler cette insuffisance, le groupe belge Drums are for parades était là pour assurer la seconde partie de la soirée.
