Œuvre contemporaine, Dans la République du Bonheur présente un point de départ original qui peut intriguer la curiosité du spectateur. Qui n’a pas rêvé de pouvoir, un jour, tout dire, sans aucune retenue ? De régler ses comptes, une bonne fois pour toutes, avec certaines personnes ? De laisser sortir une vérité qu’il n’a jamais osé s’échapper ?
Voilà commence le spectacle : « Oncle Bob », un soir de Noël, s’invite chez sa sœur, en train de dîner avec ses deux filles et ses beaux-parents. Il vient annoncer son départ définitif du pays, et en profite pour dire à chacun à quel point il le dégoûte. Le spectateur alors entre dans l’intimité de cette famille bourgeoise et voit se craqueler le vernis des relations entre les individus.
Pourtant, l’intrigue se brise rapidement, pour laisser place à d’autres tableaux qui n’ont plus de rapport immédiat avec la scène initiale. Les mêmes acteurs reviennent sur scène, après avoir vidé l’espace théâtral pour jouer différents tableaux qui interrogent la liberté de l’individu à différentes échelles. Chacun de ses moments est illustré par une chanson interprétée par les différents acteurs, accompagnés de trois musiciens sur la scène.
Ce spectacle a été accueilli avec réserve par le public du Théâtre du Nord, les applaudissements ont été peu fournis, traduction de la surprise face à cette performance plus que déroutante…
De Martin Crimp, mise en scène d’Elise Vigier et de Marcial Di Fonzo Bo
