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21th Dour Festival – Jour 1

Imaginez… 4 jours, 6 scènes, 200 groupes, 144.000 personnes, 30.000 campeurs, un bordel monstrueux, des centaines de bénévoles, 3 campings de plusieurs hectars… Un cocktail détonnant : c’est DOUR.
Difficile d’écrire un texte à propos de Dour, tellement chaque festivalier le voit d’un œil différent. Difficile d’écrire sur les concerts que j’ai aimé, puisque certains les ont peut être détestés. Mais quelque part (à mon goût), c’est la force de Dour. L’éclectisme qui y règne permet à absolument tout le monde, tous les goûts musicaux, tous les styles sociaux et culturels, de se retrouver, de partager un évènement ensemble.

L’affiche : février > juillet 2009
Cette année, les organisateurs nous ont concocté une affiche très portée électronique, mais évidemment sans oublier le reste.
La programmation avait commencé à être révélée le 25 février, avec une première excellente nouvelle : Aphex Twin sera à Dour cette année…
Et le reste tombait progressivement : Venetian Snares, Missill, Israël Vibration, Buju Banton, Tryo, Anthony B, et presque 200 autres…

Mercredi : la fête avant l’heure
« Rendez-vous Boulevard Vauban, mercredi, 11 heures ! » Nous étions 5 voitures, quasiment 20 personnes, armés de sacs de bouffe pleins à raz-bord, de nos tentes, de sacs de campings énormes, remplis de fringues pour tous les temps possibles et inimaginables, de la grêle à la canicule…
Arrivée à Dour sur les coups de 13 heures (oui oui, on a perdu un peu de temps en route), le parking était déjà bien rempli ! En effet, bien que le festival commence le jeudi, les plus motivés sont là dès le mercredi matin pour se placer dans les premiers campings A ou B. Déjà à 14h, le A était plein. 40 minutes plus tard, c’est le tour du B. Tout va très très vite, et la petite communauté de Dour installe sa nouvelle ville en toile et en piquets, parée pour 5 jours de folie.
Dès le mercredi soir, c’est une ambiance de feu qui s’installe dans le camping. Les gens qui gueulent « Doureuuuuh » toutes les 20 secondes sont toujours là, on les avait presque oubliés ceux là…

Le festival
Le point fort de Dour aujourd’hui, c’est son organisation quasi-inimitable. Tout est cadré, des stewards partout, le camping très vaste, le site impressionnant par son immensité, les chapiteaux agrandis… Sincèrement, parmi tous les festivals, c’est celui-ci qui gagne la palme de l’organisation.
Les points faibles : pas d’alcool dans le site cette année (officiellement, mais officieusement c’est une autre histoire), ce qui faire perdre un peu de charme au festival (on connaissait Dour comme le festival « No Limit », mais c’est un petit peu moins le cas), pas de point d’eau dans le site (scandaleux, uniquement des points d’eau au camping), le prix de la bouffe sur le site (6 euros un cornet de pates, 5 euros une crêpe au sucre….)

Musicalement parlant
Je ne vais pas faire de review de tous les concerts que j’ai vu, Dour c’est une histoire qui se raconte comme un tout. Et généralement, on passe au début d’un concert et on finit par un autre…
Mes gros coups de cœur cette année ont été :
Caravan Palace : un show incroyable, tout le monde m’en parlait, je comprends ce que les gens voulaient dire ! De l’électro instrumental, bien balaise. A la fin du show, je fermais les yeux, je me croyais devant Birdy Nam Nam…
Studio One Rub A Dub Party : un joli cocktail, avec un Carlton Livingston bien chaud !!
Mad Professor : l’un des roi du Dub aujourd’hui, qui nous a fait un show spectaculaire, entre le dub, le steppa et le dubstep…
U-Roy & Pablo Moses : plutôt U-Roy que Pablo, qui n’est passé que 20 minutes (dommage…), mais U-Roy nous a bien fait plaisir avec des gros riddims (True Born African…)
Anthony B : je me repetais sans cesse « j’aime pas », mais serieusement, il m’a fait changer d’avis ! Super chaud, super en forme, avec de grosses reprises (World A Reggae…), il a foutu le feu sur la Red Frequency…
5 elements of Hip Hop : Du bon gros hip hop américain comme on l’aime, mais aussi tous styles de son remixés par les génies MixMaster Mike (Beastie Boys), Muggs (Cypress Hill), deux gars de la Rock Steady Crew, et Rahzel (The Roots !!!)
Aphex Twin : incroyable. Malgré le fait qu’au final, j’ai même pas vu sa tête. On nous a annoncé Aphex Twin + Hecker, et au final on ne voyait qu’une silhouette derrière des machines, un peu déçu par ça… Mais le son… Et la vidéo… Incroyable ! Pour l’occasion, la grande scène de Last Arena a été équipée en surround, des enceintes ajoutées partout pour un concert en 5.1, et Richard D. James sait parfaitement bien maîtriser son matos… Ca se sent, et surtout ca se voit…
Venetian Snares : j'avais un peu la tête ailleurs... pour expliquer en détaisl, mais du gros gros gros son !!!!
Missill : la miss qui n’est pas venue l’année dernière s’est bien rattrapée en clôture du festival : un set remarquable, avec des remixs de morceaux ultra-connus avec une bonne touche de Missill (Nirvana, Dj Shadow, j’en passe et des meilleurs)…

Vous l’avez remarqué, je suis plutôt reggae/dub/éléctro, donc je ne me suis pas aventuré dans le reste, à vous de vous faire votre avis sur le sujet… et de regarder les photos pour se rendre compte de l'incroyable diversité de ce week-end.
Mais n’oubliez pas, si vous cherchez la diversité musicale, c’est à Dour qu’il faut aller !

Le lundi : la fête après l’heure
12h : fermeture du camping… Mon œil ! A 15 heures, encore une vingtaine de tentes en train de brûler, des gens bourrés autour dansant sur du breakcore hardcore… Un gros bordel ! Nous avons quitté les lieux vers 16h, avec 2 heures pour sortir du parking…

Pour conclure, cette 21ème édition était remarquable, une affiche excellente, une organisation quasi-irréprochable, une ambiance de feu dans le camping (mis à part quelques vols, quelques accidents : 4 festivaliers ont été brulés non-gravement suite à l’explosion de leur réchaud à gaz), un temps assez sympa…

Vivement l’année prochaine. Et pourvu que ça Dour !
 

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