Une Mustang nous double sur fond de Johnny Burnette, au volant un rocker gominé pas peu fier de son bolide nous fait signe, pas de doute, on est sur la bonne route : celle du Béthune rétro.
Le Festival anime les rues de la petite ville du Pas-de-Calais depuis maintenant 11 ans. Exposition, défilé de voitures, concerts, stands… On se prépare à prendre du vintage plein les yeux et les oreilles.
Jour 1
Pas de bol, la pluie s’est invitée aussi. Alors que Dasha Pearl donne de sa voix soul avec le groove et le sourire sur la grande scène, la fosse compte seulement quelques timides parapluies. Direction le joli Théâtre de Poche, où se produisent les Bugalettes, qui nous rappellent que le rockabilly, c’est aussi un sport de fille. L’italienne des Rockin’ Bonnie continue sur cette lancée, la western touch en plus.
On retourne sous les gouttes pour se déhancher (un peu) devant les Sure-Can Rock. Après tant d’effort, une halte au stand tartiflette maison s’impose. On déguste et sonne au loin le son aiguisée d’une Telecaster. C’est sans hésitation que je remets la palme de la grande classe à Mike Barbwire et son Blue Orchestra. Appelons ça de la surf-exotica-rythm'n'blues : beaucoup d'instrumental, des riffs claquants, des cuivres au poil... Dans l'ensemble une grosse claque musicale et scénique.
Pas le temps de souffler et le bien connu Luis et ses Dragtones nous remuent tout ça une bonne fois pour toute. Parés d’uniformes d’écoliers, les suédois, pas sages pour un sou, décrochent sans difficulté un 20/20 en matière de rock’n’roll. Lee Rocker (rescapé des Stray Cats) ne jouira pas du même succès... Lui et ses deux acolytes peinent à faire revivre les tubes du groupe culte des années 80 pour nous en offrir finalement qu'une pâle copie.
On part se consoler devant les Restless, qui partent avec moins de références, mais nettement plus de patate. Après avoir tant groové, direction le bar l'Oxford pour un after/séance de hammam festif. Pour le reste, ce qui se passe à Béthune reste à Béthune, à demain.
Jour 2
Un café au PMU de la petite place et on profite de la fin de matinée pour se balader sur les stands (coiffure/brocante/friperie...) visiter l'exposition fifties dans l'hôtel de ville et jouer les pin up sur les voitures de collection. Une foule se tasse près du barnum principal et Smooth & The Bully Boys improvisent un show qui a de quoi nous mettre en jambes pour la journée.
Encore un set des Sure-Can Rock et la diva du week-end entre en scène : Little Gizelle. Un petit rayon de soleil pour cette journée au temps maussade. Une voix de petite fille quand elle parle, son coffre grondant de rythm'n'blues nous surprend et subjugue à chaque morceau.
De l'autre côté de la place les grilles se mettent en place pour accueillir le défilé de voitures. De l'anglaise, de la française ou de l'américaine, les propriétaires s'en donnent à coeur joie. De notre côté, on reprend la Cadillac Twingo en espérant pour l'année prochaine un temps plus clément et toujours plus de découvertes. Let's rock !
