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Celebration Days Festival #5

Sur la route (bien fournie) des festivals 2013, une halte s'impose aux Celebration Days. 500 personnes réunies dans une clairière, des toilettes sèches et des chemises à franges, le week-end s'annonce roots...

Le Celebration Days Festival, créé il y a cinq ans par une bande de copains, commence à faire son chemin sur la scène rock française et européenne. Une orga réglo, une programmation de plus en plus fournie et une logistique de qualité, le festival assure sur tous les plans en gardant son ambiance micro-Woodstock.

Jour 1

Après s'être pommés sur les routes de campagne picardes, le site des Celebration Days s'ouvre à nous. Un rapide repérage des lieux, et direction la scène où se produit le groupe de blue grass Old Moonshine Band. Enfin devant la scène, puisque la formation a décidé d'ouvrir les festivités en acoustique et au milieu du public, le ton est donné.

Le girls band suédois Mud Walk s'installe tranquillement avant de balancer son set un peu moins tranquillement. Bonne énergie, une ambiance blues/hardrock au poil, ça commence à chatouiller joliment les oreilles. Buddy Hemlock  continue sur cette lancée et les très attendus Syd Arthur ouvrent les hostilités en matière de musique psychédélique, le style de prédilection du festival.

Ce n'est pourtant pas eux que je retiendrai de cette première journée, mais plutôt Dean Allen Foyd. Une fois la fracture de l'oeil provoquée par les costumes seventies passée, on ne peut qu'être absorbés par la performance des quatre suédois. Du psyché aux influences blues & jazzy rythmé par un batteur (entre autres) ahurissant, tout le monde prend sa petite claque.

La soirée finit en beauté avec The Yosserians, une vidéo de leur prestation l'année passée reflète bien l'univers rock/folk/blues du groupe anglais. Pour les plus téméraires, la boom continuera jusqu'au bout de la nuit, pour les autres, on part se reposer pour entamer dignement la deuxième journée.

Jour 2

Un peu "fatigués" de la veille, les festivaliers flânent sur le site avec comme fond musical : les très sweet Owl Dolls (swing/blues), la folkeuse Poggy Hatton, les planants Wolves & Moons et le blues-man Dirty Deep. Somme toute le parfait programme pour récupérer en douceur.

Déjà 19h, l'heure du rendez-vous au stand barbecue pour l'incontournable américain (il en faut, des sandwichs, pour éponger tous ces sodas) et c'est au tour de Brain Pyramid de nous faire rêver. Un son cracra teinté d'heavy et de stoner, on commence à se réveiller les tympans.

Changement de style avec les Cocos Lovers : une folk sautillante qui ne tardera pas à faire remuer les gambettes. La nuit tombe et surgit au loin le cri du loup solitaire Koonda Holaa. Le one-man-band nous emmène dans ses contrées faites de routes, de western et d'expérimentations. Et finit par laisser place à The Socks (Les Chaussettes en français, oui oui), qui s'emparent de la scène pour un set musclé. L'avantage quand on assure, c'est qu'on a le droit de s'appeler n'importe comment.

Une légende dans le rock psyché français, Aqua Nebula Oscillator arrive devant un public chauffé à bloc. Curieuse de découvrir cette référence, je m'installe aux premières loges pour ne pas en perdre une miette. J'avoue avoir  eu du mal à m'extasier devant le concert. Des solos à rallonge, un clavier maltraité et une over-dose de wah-wah, mes oreilles semblent manquer encore d'éducation en matière de musique psychédélique.

Un problème technique annule la boom de la soirée, reportée à demain. Qu'à cela ne tienne, une bonne nuit de sommeil ne sera pas du luxe.

Jour 3

En ce dernier jour, tout le monde semble avoir pris ses aises : on ramène sa serviette de plage, son casse-croûte, ses copains et on choisit un arbre sous lequel s'abriter du soleil. Pendant ce moment de détente, sur scène, ça ne chôme pas : Hanami (duo folk), Funke and the Two Tone Baby (one-man-band blues), Poachers of Men (quatuor country/blues), Jouis (décidemment, ces noms de groupes)(ils jouent du "psychotropic", difficile à expliquer, le BandCamp c'est par ici).Tout ce beau monde nous met en jambes pour la soirée de clôture.

Petit coup de coeur de la journée : Slim Wild Boar & His Forseken Shadow. Un trio aux influences bâtardes (rockabilly/Blues/country/folk) qui dose avec brio sa formule électro-acoustique. Bien électriques pour le coup, on accueille les espagnols Prisma Circus. On avait pu les croiser au détour du Monk's Café cet hiver, pas vraiment de surprise mais le même plaisir : du rock/psycké/heavy bien envoyé.

Et la Lady de la soirée entre en scène, j'ai nommé : Ellin Larsson, la chanteuse des Blues Pills. Influencée par les grandes dames de la soul et du rock seventies (Janis sort de ce corps), elle nous replonge dans l'époque avec sa voix rauque et puissante. Encore perchés de prestation, on espère le rester avec Cheap Wine. Les français s'installent et rentrent en trans quasi instantanément. Encore une fois, mes oreilles manquent sûrement  d'entrainement, mais je ne partage pas l'engouement du public.

L'orga annonçait une surprise, qui est... un jam avec les musiciens ayant joué durant le festival. A part quelques moments vraiment sympas, dans l'ensemble j'ai eu le sentiment qu'ils jouaient davantage pour eux que pour le public. Dommage de finir sur cette note...

Bilan

Dans l'ensemble, le festival s'adresse aux initiés du genre rock/psyché, mais sans l'être, on peut assurément faire de belles découvertes, de belles rencontres (musiciens/festivaliers/bénévoles) et surtout passer un moment dans un espace-temps unique. On reviendra !

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