Déjà complet depuis le 13 octobre, les plus rapides qui se sont rendus au concert du Chapelier Fou samedi 30 octobre n’ont pas regretté d’être venus. Pas de première partie prévue et pas de surprise non plus, La Péniche affichait complet et les plus téméraires qui ont espéré un instant trouver une place en arrivant n’ont pas pu apprécier le concert. Après une prestation remarquée au festival Sziget cet été à Budapest, nombreux ont sauté sur l'occasion de revoir cet artiste à Lille.
Jeune violoniste originaire de Metz, entouré d'un clavier et de son ordinateur, Le Chapelier Fou crée en solitaire une musique electro étonnante et intrigante. L'artiste entre en scène une demie heure plus tard, ce laps de temps ayant permis aux spectateurs de s’approprier La Péniche et d’y prendre ses marques pour profiter d’un concert exceptionnel. Dans une ambiance chaleureuse et intime, le virtuose commence à se faire entendre et met très vite un terme à toutes les conversations, l’attention du public étant uniquement tournée vers l’explosion auditive provoquée par les mélodies aussi étranges qu’implacables. Sur une base sonore préenregistrée comprenant une basse solide et saccadée et un rythme de batterie s’ajoute au fur et à mesure les airs créés par le violon, le synthétiseur ainsi qu'une guitare. Chaque nouvelle mélodie s'enregistre sur un JamMan et se répète inlassablement, chaque nouvelle entrée permettant de suivre la progression de la composition pour une fin toujours en apothéose.
Alternant entre des chansons de son nouvel album « 613 », et des créations plus anciennes, Le Chapelier Fou a emballé son auditoire qui ne voulait plus le laisser partir au terme de sa prestation. La communion entre l’artiste et le public a poussé ce dernier à offrir 2 rappels et, bien que le public n’était pas rassasié du feu d’artifice musical qu’il venait d’entendre, Le Chapelier Fou, alias Louis Warynski, a fait l’unanimité et satisfait tout le monde.
* Photos du Festival de Dour 2010 - © C. BARDEY
