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Coldplay, the Ting Tings, Amy Mcdonald et M. Ward au Main Square Festival

Premier jour du Main Square Festival : 4 noms à l’affiche pour chauffer crescendo les pavés de la place aux arcades.

M. Ward entame le bal avec ses compères barbus au chapeau country. Ce songwriter américain offre un répertoire folk encore peu connu en France, mais qui collait parfaitement à l’ambiance estivale de la Grand’Place hier. Casquettes et lunettes de soleil étaient de rigueur pour écouter la road music de ce compositeur talentueux qui a participé entre autres à la réalisation du dernier album de Bashung.

 

La ravissante Amy enchaîne en fin d’après-midi et ne fais pas tomber la température. Devenue blonde, Amy Mcdonald parcours le répertoire de son album avec ses nombreux tubes et son déboitage de mâchoire caractéristique. L’Ecossaise reprend également le tube de The Killers, Mr Brightside , qui convient parfaitement à la tessiture de sa voix.

C’est ensuite une machine à tubes qui monte sur scène : The Ting Tings. Ce duo mixte collectionne les gimmicks efficaces conjugués à une prestation « on stage » des plus énergiques. Après le premier hit We walk, Katie White s’adresse à la foule : « Mon français est merdique, donc nous n’allons pas parler mais nous allons vous faire danser comme des oufs ». Promesse tenue grâce That’s not my name  que le public reprend en choeur. Jules de Martino remet de l’huile sur le feu avec un set au platine où il revisite la bande originale de Ghostbuster et le Je t’aime moi non plus  de Gainsbourg et Birkin. Il se déchaine ensuite sur sa batterie branlante pour Shut up and let me go et les « hey » des festivaliers concluent le passage du nouveau phénomène anglais.

Ils laissent la Grand’Place à Coldplay. Alors que le soleil se couche et que les lumières de la scène s’éteignent après la préparation des régisseurs, les premières notes d’un des plus grands groupes du monde résonnent sur les arcades arrageoises. Je veux bien sûr parler de … U2 ! Et oui, pour faire patienter la foule, les organisateurs (ou le groupe ?) ont choisi le dernier single des pères spirituels de Coldplay. S’ensuit étrangement le titre de classique « Le beau Danube Bleu » qui fait valser les mains dans le public. Soudain, un drap tombe en fond de scène représentant en grand le tableau d’Eugène Delacroix « La liberté guidant le peuple » utilisé sur la pochette du dernier album « Viva la Vida ». Le groupe entre sur scène sur « Life in technicolor » avec dans leurs mains des torches lumineuses.

Une entrée magique légèrement caché par un voile reflétant en avant-scène les ombres géantes des musiciens : bienvenue dans la cour des grands (traduction du "Main square" ?). « Violet hill » qui avait révélé le retour du combo anglais l’année dernière débute le concert et Chris Martin surprend tout le monde en lançant un « Bonsoir Biloute ! ». Par la suite, il rend hommage à Michael Jackson en finissant une des ces chansons au piano par la reprise de Billy Jean.

Le chanteur, très heureux d’ici, ne se réserve pas. Bondissant sur son siège quand il est au piano pour Clocks, il court de part et d’autre de la scène lors de In my place pour célébrer l’accueil du public nordiste. Deux albums seront à l’honneur toute la soirée : « Viva la vida » naturellement et « A rush of blood to the head », leur second opus que l’on redécouvre sur scène. Seul « Fix you » et « Yellow », représenteront leurs autres productions. C’est d’ailleurs sur ce dernier titre que les festivités commencent. A l’instar du concert de Mika l’année dernière, des énormes ballons jaunes sont lancés sur la place. Et ce n’est pas fini puisque sur Lovers in Japan, des fontaines de papillons colorés jaillissent des côtés de la scène pour offrir un souvenir à chaque spectateur. Pendant 20 minutes, la pluie vient rafraîchir les 30 000 fans qui ont attendus toute l’après midi sous le soleil. Ces gouttes rajoutent une dimension irréelle au concert et n’éteint pas le feu mis par Coldplay sur scène.

En plus du spectacle scénographique, les 4 musiciens offrent la chance à tous les spectateurs de les voir de plus près. Ils montent sur deux petites scènes, à 10 m et à 50 m de la principale, pour jouer en acoustique Green Eyes  et reprendre le titre des monkees I’m a believer  (connu pour être la bande original de « Shrek ») à la lumière des téléphones portables tous allumés à la demande du chanteur.

La complicité du groupe se traduit sur scène par des fous rires que Chris nous fait partager en prenant à partie son guitariste Johnny. Une « private joke » suivi par 30 000 personnes. Avec un bon français, le leader de Coldplay saluent les personnes aux fenêtres et remercient les spectateurs de « lui offrir leur jeudi soir ». Ceux-là lui offriront un autre cadeau : une minute chantée uniquement par le public des « oh-oh » du single « Viva la vida » que Chris martin appréciera allongé sur la scène en transe et exténué par sa prestation. C’est d’ailleurs ces mêmes chants qui conduiront le groupe à faire leur rappel et interpréter « the Scientist ».

Les lumières éblouissent le public. Le concert est fini et la foule s’en va sur le titre planant « the Escapist ». Une conclusion onirique pour un voyage musical en lévitation. Parfois on avait l’impression de ne plus toucher terre …Viva la Vida !
 

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