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Dunk! Festival – Jour 1

La ville de Zottegem en Belgique est devenue le point de rassemblement des amateurs de post-rock du 5 au 7 mai dernier à l'occasion du Dunk! Festival. Un festival dont la réputation grandit d'années en années tout en conservant un esprit simple et se permettant d'offrir une programmation de haute volée. Et pour cause, le Dunk! Festival réunit ni plus ni moins qu'une affiche de rêve pour les amateurs de post-rock et dérivés. Une programmation de choix, explorant les multiples esthétiques du genre et tablant aussi bien sur des valeurs sûres de la scène que sur une sélection expérimentale, propice à la découverte.

Ceux qui pensaient débuter le festival en douceur seront surpris. Fall Of Messiah nous offre ici une solide entrée en la matière, face à une main stage particulièrement bien remplie. Ce nom ne vous est pas inconnu ? Après avoir fait bonne impression en ouverture de Sleepmakeswaves aux 4Ecluses, la formation a tapé dans l’oeil des organisateurs, leur permettant d’ouvrir avec brio cette édition du Dunk! Festival. La prestation énergique mettra particulièrement leur album Empty Colors en avant et offrira un final de haute volée, plongeant le public directement dans l’ambiance. On assiste ensuite au show de Slowrun sous la Stargazer Stage, qui accueillera en majeur partie la caution expérimental du festival. On en profite pour prendre un café, parcourir les allées boisées qui parcourent le festival.
Il est 17:50, la foule se dirige vers le chapiteau de la Main Stage.

Alors posons le contexte. Suite à une annulation de dernière minute, Mutiny On The Bounty ont été contraints d’annuler leur venue au Dunk! Festival. Le groupe Spoiwo, initialement programmé sur la Stargazer Stage, prend alors place sur scène. Cinquante minutes plus tard, ils ne laisseront qu’une foule bouleversée par leur performance et quitteront la scène après quelques minutes d’acclamation. Non, Spoiwo ne révolutionne pas le post-rock, mais ce qu’ils font, ils le font très bien et parviennent à partager une émotion intense avec leur public. Il n’y a qu’à ressentir ce climax où votre cœur s’emballe et où vous éloignez votre appareil photo de vos yeux humides, contemplant un groupe heureux d’être face à ce public. C’est rare, c’est beau, c’est ce qui m’est arrivé et je suis loin d’être le seul à avoir été scotché par cette performance.

Changement d’ambiance avec Obscure Sphinx qui troque les envolées lyriques du post-rock contre un post-metal à tendance sludge. C’est lourd, massif et la chanteuse mettra tout le monde à l’amende, portée par les mélodies pachydermiques qui terrasseront la main stage. Sans aucun doute, la caution #DoseDeGras de la journée. Dans la Stargazer stage, InWolves, venus combler la place laissée vacante par Spoiwo, créeront la surprise. Entre mélodies ambiantes et passages hypnotiques qui mettent en valeur des climax où les éléments se déchaînent.

Alors que la nuit commence à tomber sur le Dunk! Festival, on s'égare vers la grande scène pour retrouver les Tides From Nebula, l'une des têtes d'affiche de cette journée. Si les albums nous ont habitué à une approche du post-rock ambiante et contemplative, la performance live nous donne une toute autre impression. Energique, immersive, leur prestation en impose et saura captiver le public. Sans hésitation, l'une des très bonnes surprises de cette journée. Sous la Stargazer stage, Nils Gröndahl pousse les expérimentations sonores, usant de son violon boosté à la disto, triturant sa voix et usant d'effets pour une expérience hors normes.

Direction la Main Stage pour le dernier concert de cette journée avec 65daysofstatic.
"No one knows what is happening.There is a lot of danger out there, ok ?"
Gros son de synthé saturé pour ce début de show qui met à l'honneur le dernier album du groupe et qui témoigne de son évolution vers une esthétique plus synthétique, usant toujours d'un habile mélange entre rock et electro débordant d'énergie. J'aime beaucoup 65daysofstatic car il s'agit bien d'un de ces groupes de post-rock capables de développer une multitude d'émotions, de passer d'un morceau contemplatif aux envolées épiques, pour enchaîner sur un autre qui te fera danser et de finir en te laissant le coeur serré. La performance de ce soir fera honneur au souvenir qu'ils avaient pu me laisser et ne mettra pas à l'écart les chansons phares des premiers albums, offrant au public un final sur l'incontournable Radio Protector.

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