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Festival Antra’zik – Chloé Lacan + Flow à l’Antre 2

Le festival Antra’Zik entamait jeudi dernier sa troisième édition. Organisé par l’université de Lille 2 dans le salle L’antre 2, le festival, qui se tenait cette année sur trois soirs, a pour vocation d’inviter des artistes de la nouvelle scène française, des groupes souvent engagés où les mots ont un sens plus que partout ailleurs.

Le premier soir, jeudi, a accueilli Chloé Lacan en début de soirée. Seule sur scène avec son accordéon, Chloé sait pourtant prendre sa place dans la salle. Chanteuse du groupe La Crevette d’Acier, la voilà en passage solitaire pour notre plus grand plaisir.
Il faut dire que la chanteuse roumaine est à l’aise sur scène et avec son public. Elle n’a pas sa langue dans sa poche et tandis que ses doigts courent sur les touches de son accordéon, elle tient une pièce de théâtre à elle toute seule. Ses textes sont empreints le plus souvent d’humeur, mais surtout trempés dans la vie quotidienne.
Dans sa petite robe noire, un pied sur sa chaise, elle fait sourire, elle fait rire, et quand elle reprend “I will survive” à sa façon, c’est presque l’ambiance de 1998 que l’on retrouve dans une salle pourtant si intimiste !

La deuxième partie de soirée était assurée par Flow. Entourée par un pianiste, un contre-bassiste et un guitariste, Florence Vaillant, casquette sur la tête, est l'une de ces chanteuses à la voix qui ne passe pas inaperçue. D’ailleurs elle prévient, elle est bien une femme. Il est vrai que sa dégaine et sa voix rauque pourraient en perturber quelques uns, mais après tout on s’en fiche. Avec ses musiciens elle dénonce. Des chansons tristes, des chansons vraies. Des mots qui sortent du cœur, elle navigue entre les émotions, du sourire d’un môme à la douleur d’une femme battue en passant par la fameuse “je suis une pouffiasse”. Flow présente son deuxième album ce soir “Larmes blanches”, après un “L’âme de fond” très réussi. Mais il y a aussi des bouts du troisième album à venir, un joli mélange de mots et de notes. Une voix rauque qui cache une femme emplie de sentiments entre-mêlés. Une volonté de dénonciation, de révolte comme d’auto-dérision.

Une belle première soirée réussie, dans une salle complète, devant un public enjoué. Encore une très bonne édition pour le festival Antra'zik !

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