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Festival Les InRocks Philips : Palma Violets + Parquet Courts + The Orwells au Grand Mix

Encore une très belle affiche offerte par le Grand Mix pour le festival des Inrocks. Notre dévolu s'est jeté cette année sur la soirée réunissant des valeurs montantes du rock, et Lille la Nuit est repartie heureuse de son choix chargée de souvenirs prêts à rocker en mémoire.

The Orwells a eu la délicate voire douloureuse tâche de lancer la soirée rock et de tenter de faire bouger le public. Ce groupe de quatre jeunes glandeurs brailleurs venus de l'Illinois s'est senti chez lui et libre de plaire (ou pas) en lâchant salement les morceaux de leur premier album "Disgraceland" (en hommage roué à Elvis ?), un chant et des chœurs approximatifs, voire complètement faux, du vrai rock en somme avec de la sueur et des vraies fausses notes dedans. Pas complètement conquis, un poil indifférent, le public a senti le potentiel mais la jeunesse des compositions a quelque peu amusé sans faire danser réellement. The Orwells a pourtant tout donné sans regret, avec un chanteur engagé, au look simple et mixte : tee-shirt d'Eminem, comme s'il rêvait d'être un grand rappeur, et le reste dans un style étrangement proche de Kurt Cobain. La salle a peu applaudi quand le premier concert s'est terminé, comme après une mise en bouche, avant d'attaquer le plat principal, et le public a encore très faim ! Bref, avec The Orwells, on a grungé.

Impatient, le public croque à pleine dents l'énergie du second groupe, Parquets courts. Sur scène, la formation n’a que deux ans, ces jeunes Américains débraillés ont imposé leur rock sans concessions au Grand mix : Le niveau est monté d'un cran dans la prestation et ce punk énergique et romantique rappelle au public les Buzzcocks, autant que le rock slacker des années 90. Énergique, profond, le groupe a débité des chansons tour à tour punks et calmes avec facilité. Une formation très carrée, quatre jeunes gens bien au point. C'est le succès dans le public, ravi de s'exciter enfin. Tout le monde bouge et difficile de voir la scène parfois, chahutés par les danses chaloupées ou rock du public. Même la photographe de Lille la Nuit s'y met. Elle est très douée ! Comment fait-elle pour prendre des photos tout en dansant ?  On enchaîne sans respirer. C'est ça un vrai concert, non ? Pas de blabla ! On lâche un grave et sexy "meurci" entre deux morceaux. On finit par un morceau Rock quasiment épileptique. Bonheur : le public chavire. Bref on a punk rocké.

Le Grand Mix a eu enfin la chance de voir et apprécier les anglais Palma Violets pour conclure la soirée. Chose promise chose due, après avoir annulé leur participation au festival l'an dernier, ils assurent, posent leur patte rock et leur empreintes électriques sur le festival. Excités, ravageurs, les 4 rockeurs ont tout emporté sur leur passage. Libéré, le public entier danse sur le rock viscéral et urgent des Palma Violets. Le public slamme à souhait et admire le chanteur au look de Pete Doherty, s'enivre du son façon Libertines et Clash, porte les portables et appareils photos comme des pouces levés en guise de ralliement. Le bassiste, classe et sexy en costume, tombe vite la veste, exécute des petits sauts aguicheurs, chante à tue tête et n'a parfois plus les deux pieds à terre tel un Bruce Foxton au sommet de son art, période Jam. Le groupe est libéré, assume les différences vestimentaires de ses membres, la couleur rouge et rock de la chevelure du claviériste. Ça pulse à fond et c'est glamour en même temps. On en redemande. Le groupe reviendra pour un rappel unique, le seul de la soirée. Le public, déçu, acclame le groupe pour qu’il revienne.

Bref, On voulait tous rester et vivre là pour l'éternité dans le rock, le punk et l'amour du pogo. Vivement l'année prochaine.

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